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EXCLUSIF. Cathie Wood : "La SEC ne va pas autoriser le staking"

EXCLUSIF. Cathie Wood : "La SEC ne va pas autoriser le staking"

EXCLUSIF. Cathie Wood : "La SEC ne va pas autoriser le staking"EXCLUSIF. Cathie Wood : "La SEC ne va pas autoriser le staking"

Critiquée depuis des années pour son positionnement pro-crypto, la patronne du fonds Ark Invest voit le nouveau record historique du bitcoin comme la validation de sa stratégie. Elle anticipe un nouveau “Bull Market” grâce à la baisse des taux de la Fed en 2024.

The Big Whale : Après 18 mois particulièrement compliqués, les cryptos sont de retour. Le bitcoin vient d’atteindre un nouveau plus haut historique au-dessus des 70.000 dollars. Qu’en pensez-vous ?

Cathie Wood : Je n’en pense que du bien ! Nous avons commencé à investir dans le bitcoin il y a près de 10 ans, et en dépit des périodes de volatilité, nous sommes convaincus que c’est une nouvelle classe d’actifs.

Qu’est-ce qui justifie selon vous que le bitcoin ait atteint un nouveau plus haut historique, alors même que les taux d’intérêt sont encore à des niveaux particulièrement élevés ?

Je pense qu’il y a plusieurs facteurs : le premier est évidemment l’arrivée de 11 ETF Bitcoin Spot en janvier. Il y a eu un petit effet “Sell the News” après l'approbation des dossiers, mais très vite les choses se sont inversées et les marchés sont repartis à la hausse. Beaucoup de conseillers et de distributeurs financiers ont compris qu’il y avait une vraie demande pour les cryptomonnaies.

Le plus intéressant est qu’aucun intermédiaire financier de la taille des Morgan Stanley ou UBS ne se sont encore positionnés sur les ETF. Aujourd’hui il n’y a que les petits distributeurs qui permettent d’en acheter, mais les plus gros viendront, ce n’est qu’une question de temps.

La seconde chose est que nous sommes en train de vivre une nouvelle crise des banques régionales aux Etats-Unis. Un an après la chute de la Silicon Valley Bank (SVB), plusieurs banques régionales comme la New York Community Bank ont dû être recapitalisées en urgence après leur effondrement en Bourse.

Tous ceux qui pensaient que la crise de l’année dernière était conjoncturelle se sont trompés. C’est bien un problème structurel, et les investisseurs qui sont aussi les clients des banques régionales le comprennent de plus en plus.

L’année dernière, le bitcoin avait progressé pendant la chute de SVB, et le même phénomène est en train de se reproduire, mais avec plus d’ampleur parce que désormais le bitcoin est vu comme un actif non risqué. De fait, il n’y a pas de risque de contrepartie comme avec les banques !

Vous expliquez régulièrement que le bitcoin va atteindre un prix record. Il y a quelques semaines, vous avez déclaré sur la chaîne CNBC qu’il pourrait dépasser 1,5 million de dollars en 2030. Pourquoi ? Quel est votre objectif de prix à plus court terme ?

On se focalise beaucoup sur les prévisions de prix, mais savoir combien vaudra le bitcoin à telle ou telle date n’est pas le plus important. La seule certitude, c’est que sa valeur ne va cesser de progresser dans les années qui viennent.

Comment voyez-vous les choses évoluer dans les mois qui viennent ? Est-ce que le bitcoin pourrait continuer sur sa lancée ? Rappelons qu’il a déjà progressé de 65% depuis le début de l’année !

C’est une bonne question. Nous venons de prendre des profits sur Coinbase parce que nous pensons que les choses pourraient un peu se calmer à court terme sur le bitcoin et que Coinbase est particulièrement sensible au mouvement du bitcoin.

Ce ralentissement pourrait profiter aux autres cryptomonnaies, sauf si la crise des banques régionales devait s’intensifier dans les semaines qui viennent. Dans ces cas-là, le bitcoin pourrait continuer de fortement monter.

S’il ne se passe rien d’ici là, je pense que la prochaine accélération du bitcoin se fera lorsque les gros distributeurs comme Morgan Stanley et UBS arriveront sur le marché. Ce sont des acteurs qui ont besoin de temps ; ils ont besoin de savoir quels ETF ils vont utiliser et vendre à leurs clients, mais ce qui est sûr, c’est qu’ils vont s’y mettre dans les mois qui viennent.

Vous n’avez pas mentionné le halving de bitcoin qui est pourtant considéré par beaucoup comme un facteur essentiel dans la trajectoire de la principale cryptomonnaie de la planète. Pourquoi ?

C’est intéressant parce que dans tous nos rendez-vous, nous parlons évidemment du halving qui va encore diviser par 2 l’émission du nombre de bitcoins. Mais j’ai suffisamment d’expérience pour savoir que si le halving a un impact sur le prix du bitcoin, son effet est aussi plus étalé dans le temps. 

La seule chose qui est vraiment différente avec ce halving, c’est que le taux de croissance de l’offre annuelle de bitcoins va passer de 1,9% à 0,9%, et il sera pour la première fois inférieur à celui de l’or. C’est un tournant dans le match à distance entre l’or et le bitcoin.

Vous avez mentionné Morgan Stanley et UBS comme possibles intermédiaires pour vendre à leurs clients des ETF Bitcoin Spot. Vous discutez avec eux ?

Nous discutons avec tout le monde. Ce qui est intéressant, c’est de voir que tous les acteurs financiers travaillent sur le sujet, ils cherchent vraiment à comprendre ce qu’il se passe, à comprendre la tech, notre thèse, et c’est une très bonne chose.

Ils le font vraiment tous ?

Oui et le plus impressionnant est de voir que même les plus conservateurs sont très intéressés par le sujet. Nous discutons beaucoup avec un distributeur que je ne peux pas nommer, mais qui est un très gros acteur, et qui va bientôt faire des annonces.

BlackRock a réussi un départ canon avec son ETF Bitcoin Spot qui a dépassé les 10 milliards de dollars. Pensez-vous qu’ils ont tué le match ?

Vous savez, nous sommes très heureux de voir ce qu’il se passe actuellement. Avoir BlackRock dans la crypto est une excellente chose pour le secteur.

Nous avons commencé à investir dans le bitcoin en 2015, quand il valait seulement 250 dollars. A l’époque, BlackRock et tous les grands gestionnaires d’actifs de la planète trouvaient cela ridicule. Ils se sont moqués de nous lorsque nous avons mis du bitcoin dans notre portefeuille. Pour eux, ce n’était que du marketing.

Pendant cinq ou six ans, nous avons été un peu seuls, puis les choses ont changé. Depuis 2021, BlackRock et les autres fonds se disent que les cryptos sont une nouvelle classe d’actifs. Ils sont même tellement attirés par le sujet que BlackRock s’est permis, contre l’avis de la Securities and Exchange Commission (SEC), de signer en 2023 un partenariat avec Coinbase. C’est d’ailleurs à ce moment-là que nous avons compris que BlackRock allaient vraiment aller sur les ETF Bitcoin Spot.

Comment expliquez-vous ce changement ?

Ils n’ont pas changé parce qu’ils le voulaient, mais parce qu’ils le devaient. Quand vous êtes BlackRock ou Fidelity, vous ne pouvez pas passer à côté d’une nouvelle classe d’actifs aussi prometteuse. Les clients ne vous le pardonneraient pas.

Ark Invest a également lancé son propre ETF, en partenariat avec 21Shares. Que pensez-vous de votre lancement, et pourquoi ce partenariat avec 21Shares ?

Nous sommes très contents du lancement de notre ETF avec 21Shares. Nous sommes 3ème derrière BlackRock et Fidelity avec plus de 2 milliards de dollars d’investissement. Beaucoup de gens sont surpris que nous soyons les 3ème devant Invesco et Franklin Templeton qui sont pourtant beaucoup plus gros que nous, mais nous avons une vraie expertise et les investisseurs nous font confiance.

Concernant 21Shares, je les connais depuis longtemps. J’ai rencontré la co-fondatrice, Ophelia Snyder, à une conférence en 2019, et pour être transparente avec vous, j’ai été à leur board pendant plusieurs années. 

21Shares nous a convaincu parce qu’ils ont une quarantaine de fonds, qu’ils sont là depuis des années, et qu’ils ont toujours réussi à délivrer que ce soit en Bull ou en Bear Markets. Leurs technologies et leurs produits sont très bons. Nous n’avons pas leur infrastructure et nous avons pensé que ce serait un bon partenariat, et c’en est effectivement un comme le montre le succès du lancement de l’ETF.

Comment expliquez-vous ce succès ?

Depuis le début, Ark Invest a mis la tech et la recherche au cœur de son activité. Nous avons écrit un white paper sur le bitcoin dès 2015 en expliquant que c’était un actif qui pouvait remplir les 3 rôles de la monnaie : réserve de valeur, unité de compte et moyen de paiement.

Nous avons écrit cet article avec l’économiste Arthur Laffer, très connu pour “la courbe de Laffer” (selon Arthur Laffer, plus les impôts augmentent et moins leur rendement est important). Arthur Laffer a travaillé avec nous sur cet article parce qu’il s’est rendu compte que le bitcoin était ce qu’il attendait depuis la fin de l’étalon or en 1971… D’avoir un tel économiste avec nous, pour dire que le bitcoin Bitcoin est un nouvel étalon pour un nouveau système monétaire international, nous a évidemment donné beaucoup de crédibilité.

En 2016, nous avons écrit un nouveau White Paper avec Coinbase. A l’époque, ils étaient beaucoup plus petits, mais notre objectif était déjà d’attirer l’attention des investisseurs institutionnels sur le bitcoin. Donc les gens savent que nous travaillons depuis très longtemps sur ces sujets et ils nous font confiance pour cela.

La deuxième chose, c’est que notre super équipe (Ark Invest a une cinquantaine de salariés), et je tiens à les saluer, explique le bitcoin et les cryptos à nos partenaires depuis près de 10 ans, et cela commence à bien payer.

Que pensez-vous de l’Europe ? En deux mois, nous avons vu plus de capitaux rentrer sur les ETF Bitcoin Spot américains que sur les ETP européens…

Comme vous le savez, il y a eu beaucoup de polémiques autour des cryptos aux Etats-Unis, notamment avec le régulateur. Progressivement, les élus américains sont rentrés dans la danse et la SEC a commencé à perdre le rapport de force. Les élus du Congrès ont dit à la SEC, et à son président Gary Gensler, qu’ils avaient outrepassé leurs droits.

Ce n’est pas à la SEC de dire si le bitcoin est un bon investissement. La SEC ne doit pas juger la qualité des actifs, elle doit juste dire s’il est possible de créer un ETF avec du bitcoin, et en l'occurrence, c’est possible, comme l’a montré l’approbation des dossiers d’ETF Bitcoin Spot.

L'ironie de l'histoire, c'est qu’avec son opposition, la SEC a poussé les investisseurs à s'intéresser au bitcoin, à comprendre ce qu'il est, et cet intérêt a converti des millions de personnes, d'où le succès des ETF Bitcoin Spot.

Comment expliquez-vous que tous les dossiers aient été validés en même temps ?

Je pense que la SEC n'a pas voulu faire de jaloux, donc tout le monde a eu le feu vert en même temps, ce qui a aussi créé les volumes que nous avons vu.

Tous les dossiers ont été acceptés en même temps. Ne trouvez-vous pas cela un peu injuste alors que vous faites partie des acteurs qui ont déposé des dossiers il y a déjà des années ?

Je ne dirais pas que c'est injuste. Le plus important pour nous est que le sujet soit devenu mainstream. C'est excellent d'avoir toutes ces sociétés qui soutiennent le bitcoin.

Et concernant les ETF Ethereum Spot, quelle est votre position ? C'est clairement la prochaine grande bataille avec la SEC.

Là aussi, nous sommes les premiers sur le dossier avec un autre partenaire, VanEck, et la date butoir pour notre dossier est le 23 mai. Pour les autres, la date butoir n'est pas avant octobre.

Après ce qu'il s'est passé avec les ETF Bitcoin, nous espérons que ce ne sera pas une nouvelle fois un tir groupé avec un feu vert global pour tout le monde. Cette fois-ci, la SEC doit revenir aux règles de base, c'est-à-dire "premier prêt, premier servi", et nous étions là en premier.

Ethereum fonctionne désormais en Proof-of-Stake. Ne pensez-vous pas que cela va changer l'approche de la SEC ?

La SEC ne va pas autoriser le staking, et cela va encore nécessiter l'intervention du pouvoir législatif. Le fait que la SEC n'autorise pas le staking est la preuve qu'il nous faut un nouveau cadre législatif. Nous parlons avec beaucoup d'élus à ce sujet.

Donc il n'y aura pas d'ETF Ethereum ?

Même si le staking n'est pas validé maintenant, nous espérons qu’il y aura un texte législatif sur les ETF Ether Spot, et nous espérons que la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) reprendra le dossier à la SEC.

C'est une grosse information de dire que la SEC refusera quoi qu'il arrive le staking…

Oui, bien sûr, et c'est ce qui nous pousse à penser que la SEC va rejeter les ETF Ether Spot, sauf s'il y a justement un texte législatif. Mais regardez ce qu'il s'est passé avec le bitcoin : en dépit de toutes les difficultés et des polémiques, nous y sommes arrivés !

Comment va fonctionner votre ETF Ether Spot ? Vous avez annoncé que vous alliez staker une partie de la réserve. C'est une obligation économique pour être rentable ?

Oui, cela fait partie du fonctionnement de l'ether. C'est d'ailleurs tout le débat avec la SEC. Ils considèrent les revenus du staking comme des dividendes et c'est pour cela qu'ils veulent traiter l'ether comme un titre financier qui est sous leur juridiction.

Vous comprenez quand même qu'il puisse y avoir débat sur le sujet ?

L'ether n'est pas un titre financier, c'est un nouveau système financier décentralisé. C'est la fusion entre la technologie et les services financiers. C'est toute la thèse d'Ark Invest.

Nous discutons beaucoup avec les régulateurs de ces sujets que ce soit à la SEC ou à la CFTC, et honnêtement, beaucoup d'entre eux comprennent très bien ce qu'il se passe. Le seul qui bloque est le président de la SEC, Gary Gensler, qui ne comprend rien à ces sujets.

À vous entendre, on a l'impression que l'industrie crypto est en train de progressivement gagner la bataille ?

La chute de FTX a été un vrai choc, mais ce qui s'est passé l'année dernière, d'un point de vue législatif et judiciaire, nous a donné raison. J'aime bien rappeler que la chute de FTX a en réalité totalement validé la thèse du bitcoin.

FTX était centralisé, opaque et risqué. De son côté, le bitcoin est décentralisé, transparent et il n'y a aucun risque de contrepartie. Lorsque FTX est tombé, beaucoup d'acteurs ont été affectés. Avec le bitcoin, ce n'est pas possible.

En parlant de transparence. Comment va Ark Invest ? Vous avez fait beaucoup de paris ces dernières années et vos performances récentes ont été très critiquées. Depuis 2021, les actifs sous gestion d'Ark Invest sont passés de 50 milliards de dollars à moins de 10 milliards de dollars…

Il s'est passé beaucoup de choses et les gens ont tendance à confondre un peu tout, donc je vais rembobiner un peu. Nous avons connu une croissance folle pendant le Covid, et lorsque la pandémie a reflué et que nous avons retrouvé une vie normale, le contexte a totalement changé : les banques centrales ont remonté les taux pour contrer l'inflation, ce qui nous a pénalisés.

En 2022, l'année a été très compliquée. Nous avons fait moins bien que le Nasdaq, ce qui n'a aucun sens, et donc là, nous sommes en train de revenir progressivement. En 2023, nous avons commencé notre retour parce que les investisseurs anticipent une baisse des taux qui va profiter aux valeurs technologiques sur lesquelles nous sommes très exposés. Si la hausse des taux nous a pénalisés, la baisse va nous profiter.

Quelle est votre prévision sur les taux d'intérêt ?

Nous sommes convaincus qu'ils vont fortement baisser.

Quand exactement ?

Cette année ! Les baisses de taux auront lieu cette année parce que les entreprises ne contrôlent plus leurs prix, et que le taux de chômage va augmenter aux États-Unis avec une baisse du pouvoir d'achat.

Pour relancer l'économie, la Fed va baisser les taux, et cette baisse va profiter à notre portefeuille, et bien sûr au secteur des crypto.

Est-ce que le fait que les marchés soient à un niveau record ne va pas dissuader la Fed de baisser les taux ?

Vous avez raison. Ils ont besoin d'une crise pour baisser les taux, et je pense que celle-ci va venir d'une hausse du chômage. N'oubliez pas que nous sommes dans une année électorale, donc si les choses se compliquent, tous les candidats vont mettre la pression à la Fed. Vu que l'inflation a beaucoup baissé, ils vont devoir s'occuper du taux de chômage.

L'autre point important est que beaucoup de banques régionales américaines ne sont pas en bonne santé. On voit beaucoup de sorties de capitaux. Il y a aussi une crise sur les bureaux commerciaux qui sont en grande partie financés par les banques régionales, donc la situation est tendue. Il va y avoir des faillites dans les mois qui viennent.

Parlons un peu de Coinbase. Comme vous, ils ont connu un boom énorme pendant le Covid, suivi d'une année 2022 particulièrement compliquée. En 2023, ils sont retournés dans le vert, et pourtant vous venez de vendre une partie de vos actions. Pourquoi ? Était-ce vraiment le bon moment ?

Dès qu'il y a eu des tensions réglementaires autour du bitcoin, nous avons acheté des actions Coinbase. Nous l'avons toujours fait, et aujourd'hui Coinbase reste notre plus gros investissement. Mais il faut bien comprendre que nous avons un portefeuille à gérer, donc quand l'action progresse comme elle a progressé en 2023, notamment grâce à la chute de FTX et au recul de Binance, nous prenons un peu de bénéfice. C'est totalement normal !

Coinbase s'est très bien développé, aux États-Unis et aussi à l'étranger, en Europe. Comme vous le savez, ils viennent d'ouvrir un bureau à Paris, et nous soutenons cette stratégie, mais des entreprises du portefeuille ont connu des difficultés, dans la santé et la science, et donc il faut équilibrer tout cela.

Comment expliquez-vous que votre stratégie soit parfois si mal comprise ?

C'est amusant parce que nous rendons public nos opérations tous les jours, et parfois cela se retourne contre nous, comme avec Coinbase. Certains disent "Ça y est, ils ne croient plus à Coinbase, c'est fini", mais non, nous ne faisons que prendre des profits.

Comme vous le savez, il y a beaucoup de “narratives” dans la crypto. Quelle est votre préférée ? Le bitcoin, la finance décentralisée (DeFi), NFTs, la Science décentralisée ?

Si vous m'aviez demandé quel est selon moi le grand gagnant dans l'univers crypto, je dirais le bitcoin sans aucun doute. Nous adorons Ethereum, Solana, et d'autres projets qui sont très prometteurs, mais Bitcoin est vraiment à part parce que c'est l'idée la plus innovante.

Bitcoin est le premier système monétaire de l'Histoire, qui est global, décentralisé, privé et basé sur des règles claires. Un nombre croissant de gens comprennent très bien l'intérêt du bitcoin face à des monnaies dont la valeur ne cesse de baisser.

Est-ce que vous vous intéressez à la finance décentralisée ?

Oui, bien sûr, surtout à Ethereum et Solana qui sont aujourd'hui les deux plus gros acteurs de cet univers. La finance décentralisée est le système financier d'Internet.

Les inventeurs d'Internet ont oublié de lui donner des outils financiers et la finance décentralisée vient combler cet oubli.

Quel est l'avantage de la finance décentralisée ?

Elle est plus transparente et elle va permettre de se passer d’intermédiaires qui coûtent souvent trop cher. En 2024, certaines transactions financières nécessitent encore 26 intermédiaires. C'est totalement absurde ! Avec les cryptos, il n'en faut pas plus de deux ou trois, c'est beaucoup plus efficace. Le système financier va économiser beaucoup d'argent avec les cryptos.

Comment est composé votre portefeuille crypto ?

J'ai un portefeuille très large. Notre premier analyste crypto chez Ark Invest était Chris Burniske. C'était un excellent analyste sur les nouvelles valeurs tech et il est tombé dans le terrier du lapin de la crypto sans jamais pouvoir en sortir.

Depuis, il a lancé une société d'investissement dans les cryptos, "Placeholder", et je suis investisseur dans leurs 3 fonds. À côté de cela, le bitcoin est mon principal investissement et de très loin.

Que représentent les cryptos dans votre portefeuille ?

Si j'enlève l'immobilier, les actions et Ark Invest, je dirais qu'un tiers de mon portefeuille est en crypto.

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