Reading
Nym réussit à s’implanter en France sans compte bancaire (mais avec un wallet bitcoin)

Nym réussit à s’implanter en France sans compte bancaire (mais avec un wallet bitcoin)

Nym réussit à s’implanter en France sans compte bancaire (mais avec un wallet bitcoin)Nym réussit à s’implanter en France sans compte bancaire (mais avec un wallet bitcoin)

On vous explique comment la société crypto d'origine suisse a enregistré sa filiale en France.

“La loi n’oblige pas d’avoir un compte bancaire lors de la création d’une entreprise”, explique Alexis Roussel, directeur des opérations de Nym Technologies. “Il est tout à fait possible d’apporter des biens en nature à la place d’euros, ce qui est le cas du bitcoin”, insiste-t-il.

Un apport en nature consiste, pour un associé, à mettre à la disposition d’une société un bien qui n’est pas une somme d’argent. Il peut s’agir d’un bien mobilier ou immobilier. “Nous avons travaillé avec un avocat et un commissaire aux apports qui nous ont aidé à le faire avec du bitcoin”, explique Alexis Roussel.

Un appartement, une voiture, des actions ou des bitcoins, même combat !

Afin de prouver que l’entreprise est bien en possession des bitcoins, Nym Suisse a réalisé une preuve cryptographique depuis son wallet pour certifier que c’était bien le sien. La société qui a levé 50 millions de dollars en 2022 a ensuite envoyé les 8 bitcoins et fourni une nouvelle preuve cryptographique sur le wallet de destination créé par l’entreprise française. Ce dernier est géré par les fondateurs de cette entité.

Pour payer les salaires - l’État impose qu’ils soient versés sur un compte bancaire, Nym France pourra envoyer des cryptos à un courtier qui enverra la somme en euros aux salariés (elle en compte 45 en Suisse). Même chose pour le paiement des impôts (même s’il faudra attendre l’année prochaine pour évaluer avec certitude ce qu’en pense le fisc).

Pour les dépenses courantes de l’entreprise, les dirigeants pourront réaliser des notes de frais ou alors s’appuyer sur des solutions alternatives comme la carte bancaire de Binance, qui permet de convertir instantanément des cryptos en monnaies traditionnelles lors du paiement.

“Ces opérations entraînent un surcoût financier et un peu plus de complexité, mais c’est important qu’il soit possible d’exercer une souveraineté totale sur ses fonds, c’est un énorme enjeu”, souligne Alexis Roussel.

En Suisse, plus de 300 sociétés ont eu recours à cette procédure depuis 2017 (lire notre reportage). Rien que l’an dernier, 120 entreprises se sont créées sur ce modèle, et d’autres devraient suivre.

Tout ce qui compte en Web3. Chaque semaine.
25€/mois
12.5€/mois
Offre disponible jusqu’au 30.04.2024. 30 jours d’essai gratuit.
S'abonner
Tout ce qui compte dans le web3.
Les meilleurs news et analyses cryptos. Chaque semaine. 100% indépendant.
S'abonner
Dans cet article
No items found.
Prochain article
No items found.
Dans cette catégorie