Pourquoi les fonds Web3 poussent comme des champignons

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­­Avec la baisse des valorisations et l’appétit de certains grands groupes, les fonds liés à l’univers des cryptos ont le vent en poupe.

­­150 millions d’euros ! Fin septembre, le français Trail a lancé un fonds Web3 pour mettre des billes dans les jeunes pousses cryptos liées au luxe, à la culture et au sport. Un positionnement encore assez inédit dans le secteur. Et pourtant l’initiative, soutenue par Stake Capital, n’a pas fait beaucoup de bruit. Même presque aucun.

Si ce lancement a été si discret, c’est que Trail n’est pas le premier acteur à se lancer dans le grand bain du Web3. Ces derniers mois, plusieurs autres fonds français ont vu le jour. “C’est presque devenu banal”, s’amuse un bon connaisseur du secteur.

Ledger s’est associé à Cathay pour créer un fonds de 100 millions d’euros. XAnge a également créé sa structure avec une poche de 80 millions d’euros. Certaines entités plus petites comme Atka sont également très actives. Et d’autres fonds sont dans les tuyaux. “C’est la meilleure période pour investir dans le Web3”, explique Marguerite de Tavernost qui pilote, côté Ledger, le fonds Cathay-Ledger.

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La baisse des marchés a en effet agi comme une aiguille dans la bulle des valorisations. “Les prix avaient atteint des niveaux délirants et le bear market a fait son effet”, confirme Ivan de Lastours, responsable crypto et blockchain chez Bpifrance, qui est très présente sur ces sujets.

Il y a encore quelques mois, certaines sociétés qui n’avaient jamais livré le moindre produit pouvaient être valorisées plusieurs dizaines de millions de dollars ! De combien ces valorisations ont-elles baissé depuis ? 10%, 20%, 30%, voire 50% ? Toujours difficile de la savoir. Tout dépend en réalité du projet et de son potentiel. Ce qui est sûr, c’est que les opportunités sont désormais beaucoup plus nombreuses et les fonds veulent en profiter.

Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls. Car au-delà de la baisse des valorisations, le succès des fonds Web3 s’explique aussi par l’appétit croissant des acteurs traditionnels. Ces “acteurs”, ce sont les banques, les assureurs et les entreprises.

“C’est un grand classique. Officiellement ils ne font rien, mais en réalité pas mal d’acteurs institutionnels s’intéressent aux cryptos et au Web3”, souligne Julien Bouteloup, le fondateur de Stake Capital, qui a donc investi dans le fonds Web3 de Trial. “Les institutionnels veulent faire du web3, mais pas en direct”, abonde Luc Jodet, responsable du fonds Web3 de XAnge. Et ils devraient en faire de plus en plus dans les mois qui viennent 👀.

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Pourquoi les fonds Web3 poussent comme des champignons
Publié le
Published on
October 20, 2022

Pourquoi les fonds Web3 poussent comme des champignons

­­Avec la baisse des valorisations et l’appétit de certains grands groupes, les fonds liés à l’univers des cryptos ont le vent en poupe.

­­150 millions d’euros ! Fin septembre, le français Trail a lancé un fonds Web3 pour mettre des billes dans les jeunes pousses cryptos liées au luxe, à la culture et au sport. Un positionnement encore assez inédit dans le secteur. Et pourtant l’initiative, soutenue par Stake Capital, n’a pas fait beaucoup de bruit. Même presque aucun.

Si ce lancement a été si discret, c’est que Trail n’est pas le premier acteur à se lancer dans le grand bain du Web3. Ces derniers mois, plusieurs autres fonds français ont vu le jour. “C’est presque devenu banal”, s’amuse un bon connaisseur du secteur.

Ledger s’est associé à Cathay pour créer un fonds de 100 millions d’euros. XAnge a également créé sa structure avec une poche de 80 millions d’euros. Certaines entités plus petites comme Atka sont également très actives. Et d’autres fonds sont dans les tuyaux. “C’est la meilleure période pour investir dans le Web3”, explique Marguerite de Tavernost qui pilote, côté Ledger, le fonds Cathay-Ledger.

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Il y a encore quelques mois, certaines sociétés qui n’avaient jamais livré le moindre produit pouvaient être valorisées plusieurs dizaines de millions de dollars ! De combien ces valorisations ont-elles baissé depuis ? 10%, 20%, 30%, voire 50% ? Toujours difficile de la savoir. Tout dépend en réalité du projet et de son potentiel. Ce qui est sûr, c’est que les opportunités sont désormais beaucoup plus nombreuses et les fonds veulent en profiter.

Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls. Car au-delà de la baisse des valorisations, le succès des fonds Web3 s’explique aussi par l’appétit croissant des acteurs traditionnels. Ces “acteurs”, ce sont les banques, les assureurs et les entreprises.

“C’est un grand classique. Officiellement ils ne font rien, mais en réalité pas mal d’acteurs institutionnels s’intéressent aux cryptos et au Web3”, souligne Julien Bouteloup, le fondateur de Stake Capital, qui a donc investi dans le fonds Web3 de Trial. “Les institutionnels veulent faire du web3, mais pas en direct”, abonde Luc Jodet, responsable du fonds Web3 de XAnge. Et ils devraient en faire de plus en plus dans les mois qui viennent 👀.

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