Crypto : Taurus fait sauter la banque

Crypto : Taurus fait sauter la banqueCrypto : Taurus fait sauter la banque

La société suisse, qui offre tout un panel de services cryptos aux institutions financières, vient de lever 65 millions de dollars. Credit Suisse et Deutsche Bank font partie des investisseurs.

“Nous allons continuer de recruter des ingénieurs et nous rapprocher de nos clients en ouvrant des bureaux en Europe. Le premier bureau sera à Paris”, indique son cofondateur Lamine Brahimi.

Créé en 2018 par d’anciens banquiers, Taurus, qui compte aujourd’hui une soixantaine de personnes, s’est rapidement fait un nom auprès des institutions financières qui veulent mettre un pied - ou plus - dans l’océan des cryptos. La société propose des services de trading, de conservation et de tokenisation.

Elle travaille aujourd’hui avec un peu plus de 25 institutions financières situées dans huit pays et sur trois continents. “Notre objectif est de continuer d’embarquer la finance traditionnelle”, avance Lamine Brahimi.

En Suisse, Taurus travaille avec Credit Suisse, Deutsche Bank, Pictet, Swissquote ou Vontobel. En France, la société fournit son infrastructure à CACEIS (une filiale du Crédit Agricole) et à Delubac, la seule banque qui dispose d’un enregistrement de prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF). “Nous allons bientôt signer avec deux gros clients français”, souffle Lamine Brahimi.

Taurus a également été impliqué ces derniers mois dans une quinzaine d’opérations de tokénisation avec des émetteurs basés en Suisse et dans l'UE, y compris des banques et des gestionnaires d'actifs, ainsi que des PME et des start-up. Cette pratique en pleine croissance, qui consiste à numériser des actifs du monde réel, profite d’une réglementation plus claire depuis quelques mois… et cela pourrait profiter à Taurus.

“Nous sommes convaincus que les marchés privés vont être tokenisés : actions d’entreprises non cotées, dette, tout ce qui n’est pas listé sur les marchés financiers boursiers”, déclare Lamine Brahimi.

La société suisse n’est d’ailleurs pas la seule à vouloir se positionner sur ce marché florissant. C’est notamment le cas de Fireblocks qui travaille avec d’autres géants comme BNP Paribas ou Société Générale.

L’entreprise israélienne avait levé 550 millions de dollars début 2022 pour une valorisation de 8 milliards de dollars (celle de Taurus n’a pas été communiquée). La grosse différence, c’est que Fireblocks ne fait que des cryptos et que Taurus est réglementé par la Finma, l’équivalent suisse de l’AMF.

“Nous sommes la seule entreprise Tech à avoir fait le choix proactif de se faire réglementer, c’est un grand gage de crédibilité pour nos clients”, insiste Lamine Brahimi.

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