Le patron de Circle, Jeremy Allaire, a réalisé des exploits remarquables ces derniers mois. Se remettant avec brio de la crise bancaire de début 2023 qui a touché son stablecoin, il se présente comme un pilier dans l'institutionnalisation du secteur des cryptomonnaies.

L'année fut tumultueuse pour Circle, mais c'est dans l'adversité que se révèlent les véritables leaders, et Jeremy Allaire (lire son interview) en est la parfaite illustration. Au cœur de la crise bancaire aux États-Unis au printemps dernier, son stablecoin, l'USDC, a brièvement perdu son arrimage au dollar. Avec le soutien de la Réserve fédérale américaine, Circle a rapidement apaisé les inquiétudes du marché, garantissant la conversion de chaque USDC en monnaie fiduciaire.

Fort de cette crédibilité, Circle a déposé un dossier à la fin de 2023 pour une introduction en Bourse, ambitionnant de suivre les pas de Coinbase en 2021. Ce serait la deuxième fois qu'une entreprise crypto d'une telle envergure tente sa chance sur l’indice Nasdaq, Circle étant valorisée à environ 9 milliards de dollars en 2022.

Le modèle économique de Circle est particulièrement robuste : pour chaque dollar reçu en échange de l’émission d’un USDC, une portion significative est investie dans des bons du Trésor américains à court terme. Bien que les détails financiers restent confidentiels, diverses sources indiquent que l'entreprise a généré d'importants revenus en 2022-2023, profitant de la hausse des taux d'intérêt dans l'économie conventionnelle.

Toutefois, une vigilance s'impose puisque la quantité d’USDC en circulation a considérablement diminué, passant de 56 à 28 milliards de dollars entre mi-2022 et 2023, en partie, là aussi, à cause de la hausse des taux d'intérêt. Face à des rendements plus attractifs dans les obligations, de nombreux investisseurs ont délaissé l'USDC pour la finance traditionnelle, bien que ce dernier demeure parmi les stablecoins les plus stables et régulés du marché.

Dans sa stratégie d'expansion, Circle a obtenu fin 2023 son enregistrement PSAN auprès de l'Autorité des marchés financiers, faisant de Paris son quartier général européen pour le déploiement de l'EURC, son stablecoin en euros. Ce dernier doit encore surmonter des défis réglementaires avant d'être totalement autorisé à circuler, en anticipation du règlement européen MiCA sur les stablecoins, qui entrera en vigueur le 30 juin.

Parmi les autres nommés dans la catégorie : Brian Armstrong (Coinbase), Nicolas Julia (Sorare), Ambre Soubiran (Kaiko), Cathie Wood (Ark Invest).

L’élection s’est en partie déroulée avec la participation de la communauté The Big Whale mais sans intervention de l’équipe. Découvrez les modalités du vote.

Cette analyse n'est pas un conseil en investissement. Elle a été rédigée sans prendre en compte votre situation personnelle et notamment votre situation financière, votre profil de risque et vos objectifs d’investissement.

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