Comprendre - Article 1
Introduction à la tokenisation
Comprendre - Article 2
Comprendre : c’est quoi la tokenisation ?
Comprendre - Article 3
Les opportunités en chiffres
Comprendre - Article 4
Interview Victor Busson [Taurus]
Enjeux - Article 5
Les avantages de la tokenisation
Enjeux - Article 6
Les challenges de la tokenisation
Enjeux - Article 7
Un très grand nombre d’opportunités_ 
Enjeux - Article 8
5 projets de tokenisation pertinents
Perspectives - Article 9
Les acteurs de la tokénisation à suivre
Perspectives - Article 10
Pourquoi les banques plébiscitent-elles la tokenisation ?
Perspectives - Article 11
Interview : Jean-Marc Stenger [SG-Forge]
Perspectives - Article 12
Régime pilote européen : un cadre expérimental unique au monde
Perspectives - Article 13
Interview : Flavio Restelli [KPMG]
Perspectives - Article 14
Le chaînon manquant entre TradFi et DeFi
Perspectives - Article 15
Le potentiel pour rendre les marchés plus inclusifs, efficaces et résilients

Interview Victor Busson [Taurus]

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Interview Victor Busson [Taurus]

La société suisse Taurus s’est imposée comme l’un des leaders dans la tokenisation grâce à sa plateforme intégrée. Son responsable marketing, Victor Busson, revient sur l’accélération de la tendance.

Quel est le potentiel de la tokenisation ? 

La tokenisation consiste à numériser des actifs, notamment ceux des marchés privés, c’est-à-dire “non cotés”. L’idée est de reproduire ce que l’on trouve sur les marchés publics (cotés, ndlr), qui sont déjà électroniques, pour les appliquer aux marchés privés qui sont encore sous forme papier. Cela inclut notamment le private equity, le monde de l’art, l’immobilier et même la dette pour laquelle nous avons reçu beaucoup de demandes.

L’intérêt de la numérisation de ces actifs est de les rendre transférables et donc de libérer la liquidité grâce à des marchés secondaires. Selon le cabinet BCG, on peut anticiper un marché de 16.000 milliards de dollars d’ici 2030. 

La demande augmente fortement grâce à la clarification du cadre réglementaire_

À quel niveau de maturité se trouve-t-on ? 

Nous en sommes encore aux prémices, comme aux premiers jours de l’e-commerce au début des années 2000. Mais la demande augmente forte- ment grâce à la clarification du cadre réglementaire un peu partout dans le monde, y compris en Europe. Il suffit de regarder le poids de notre offre de tokenisation au sein de l’ensemble de notre activité. Alors que seulement 10 à 20% de nos clients utilisaient nos solutions de tokenisation jusqu’en 2021, le chiffre est désormais autour de 70%. 

Nous commençons à voir une croissance organique et un grand nombre de nos clients bancaires ont désormais des équipes dédiées à la tokenisation. Nous avons conclu des accords en equity, dette, produits structurés, immobilier. D’autres arrivent, y compris avec de grandes institutions françaises. 

Qu’est-ce qui pourrait jouer le rôle de catalyseur ?

Outre la réglementation, l’un des principaux accé- lérateurs d’adoption sera sans doute un stablecoin euro réglementé. Il permettra le règlement/ paiement des transactions entièrement on-chain (directement dans la blockchain). Il y a également le sujet lié à l’éducation sur les sujets blockchain au-delà des communautés crypto et Web3. Le grand public est souvent peu familier avec le langage crypto. La démocratisation passe par l’usage d’un vocabulaire simple, qui limite les barrières à l’usage. Par exemple, lorsque j’explique à des entreprises basées en Suisse les avantages liés à la tokenisation de leurs actions, je parle davantage «d’actions numériques ou digitales» plutôt que «d’actions tokenisées» pour limiter les freins psychologiques. 

Quel est le niveau d’implication des banques françaises ?

La plupart des grandes banques travaillent déjà sur le sujet avec différents niveaux de maturité. Nous avons plusieurs banques françaises comme clientes : la banque Delubac et Caceis (groupe Crédit Agricole). D’autres annonces auront lieu dans les mois qui viennent. 

Quelle est la solution proposée par Taurus ? 

Nous sommes les seuls au monde à proposer une solution intégrée permettant d’émettre, de faire la conservation et de gérer tout le cycle de vie des titres tokenisés. Concrètement, nos clients peuvent émettre tout type d’instruments - actions, dettes, parts de fonds, produits structurés, cash, NFTs, avec la même plateforme et sans aucune limite. Ils peuvent le faire sur des blockchains publiques et privées. 

Avec quelles institutions financières travaillez-vous au sujet de la tokenisation ? Comme je l’ai dit, 70% de nos clients utilisent nos services de tokenisation et nous voyons une demande importante des grandes banques. Nous avons récemment signé des partenariats avec Deutsche Bank, Credit Suisse, CACEIS en France et plusieurs autres banques systémiques sur différents continents dont nous pourrons bientôt révéler le nom. 

Les cas d’usage sont variés : la tokenisation d’instruments financiers (titres, dette, part de fonds et produits structurés, cash), les monnaies numériques et systèmes de paiements, mais également les NFTs. 

Pourquoi Taurus est-il particulièrement apprécié par les institutions financières ?

Je pense que c’est parce que nous parlons le même langage et que nous offrons des solutions complètes, bien au-delà des cryptomonnaies. Étant donné que nous sommes régulés, nous avons un très haut niveau de maturité et de conformité. Nous sommes près d’une centaine dans l’entreprise, avec l’expertise nécessaire, donc nous sommes capables de gérer de tels clients. 

Notre force, c’est que nous contrôlons entièrement la «stack technologique» de notre plateforme : cela signifie que toutes les lignes de code ont été développées par nos équipes, qui cumulent des compétences en cryptographie, en registre distribué (pour le support de blockchains publiques et privées), ainsi que dans les mécanismes de signatures blockchain et le devOps. 

Notre plateforme est agnostique en termes de blockchain, de smart contracts et de types d’actifs (cryptomonnaie, actifs tokenisés, NFTs et monnaies numériques). 

Vous avez installé un bureau à Paris. Est-ce que vous sentez que la France a du potentiel dans la tokenisation ?

La France a énormément d’avance sur les sujets Web3. La réglementation est très favorable, et entre le règlement européen MiCA, qui encadre- ra bientôt le secteur au niveau continental, puis
le régime pilote dont la mission est de favoriser l’expérimentation de places de marché d’actifs financiers tokenisés, les opportunités sont nombreuses. 

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