Chainlink (LINK) : Le leader des oracles face aux défis de la diversification
Fonctionnement, modèle économique, opportunités, limites, etc. L'étude indépendante de l'oracle Chainlink et son token LINK par notre équipe d'analystes.
Ce qu'il faut savoir 🐳
Chainlink est l'un des principaux réseaux décentralisés d'oracles, connectant les smart contracts aux données du monde réel tout en garantissant leur fiabilité.
Lancé en 2017, Chainlink joue un rôle crucial dans l'écosystème blockchain en sécurisant plus de 23 milliards de dollars d'actifs (chiffres octobre 2024). Plusieurs centaines de projets utilisent ses services sur plus de 70 réseaux.
Bien que ses revenus totaux aient atteint 90 millions de dollars en 2023, ils sont en baisse continue depuis 2021. La dépendance de Chainlink à la fourniture de flux de prix, qui constitue la majeure partie de son activité (98%), pourrait fragiliser son modèle face à l'émergence de concurrents innovants et souvent moins onéreux.
Présentation générale 🧬
La programmabilité des blockchains a permis la création d'applications et de protocoles qui peuvent déclencher automatiquement l'exécution de smart contracts. Ces contrats intelligents dépendent souvent de données issues du monde réel. Sans ces données externes, l'utilité des smart contracts serait considérablement limitée.
Le système des oracles a donc été créé pour combler cette lacune. Leur rôle est de sécuriser, valider et garantir la fiabilité des données.
Chainlink a développé son propre modèle pour collecter, agréger et valider les données avant le déclenchement d'un smart contract. Par exemple, des projets comme Aave utilisent Chainlink pour obtenir en temps réel les prix d'actifs tels que l'ether, afin d'apporter des garanties sur les prêts.
L’innovation majeure de Chainlink réside dans sa capacité à garantir l'intégrité des données grâce à son modèle décentralisé. Contrairement à d'autres systèmes, Chainlink réduit les risques de manipulation de données en s’appuyant sur plusieurs nœuds indépendants pour valider l'information.
Financement 💰
Chainlink s’est principalement financé à travers deux opérations d’un montant total de 61 millions de dollars.
Le projet s’est d’abord tourné vers des investisseurs privés auprès desquels il a levé 29 millions de dollars en septembre 2017. L’opération a été soutenue par les fonds Frameworks Venture, Fundamental Labs et Nirvana Capital.
Il a également eu recours à une ICO, toujours en septembre 2017, grâce à laquelle il a levé 32 millions de dollars.
Distribution du token :
- 28% ont été alloués à l’équipe de Chainlink
- 36,7% ont été distribués aux investisseurs et aux exchanges
- 35% pour son système d’incitation destiné aux opérateurs de noeuds
Équipe et communauté 👾
Sergey Nazarov, cofondateur et CEO de Chainlink Labs, est une figure respectée dans l’industrie blockchain. Il est souvent vu comme le visage du projet, avec une approche proactive pour construire des partenariats stratégiques avec de nombreux projets DeFi et d’entreprises traditionnelles.
Il dirige également SmartContract, une start-up qui se consacre au développement et à l'intégration de Chainlink en tant que cadre oracle décentralisé standard. L’entreprise indique travailler pour Google et Oracle, ainsi que pour des équipes de Synthetix, Loopring, Aave, OpenLaw, Conflux ou Polkadot.
Chainlink Labs est décrite comme une société qui aide les développeurs à utiliser Chainlink, tandis que SmartContract a davantage un objectif commercial.
L’autre figure du projet est son CTO Steve Ellis, également intégré dans SmartContract.
Chainlink a également noué des partenariats avec des profils d’experts, des ingénieurs techniques, des professeurs et d’autres fondateurs ou membres de comité exécutif dans la tech. On peut citer Tom Gonser, CEO de Docusign, ou Eric Schmidt ancien CEO de Google.
Fonctionnement ⛓️
Chainlink utilise un système d'agrégation des données appelé "Data Feeds", qui puise dans de multiples sources pour garantir l'intégrité et la fiabilité des informations transmises aux smart contracts.
Le processus se déroule en trois étapes (ici l’exemple du prix d’une crypto):
1 - Des prestataires tels que CoinMarketCap ou Coingecko collectent les données brutes auprès de plateformes d'échange centralisées (CEX) ou décentralisées (DEX) comme Binance, Coinbase et Uniswap.
2 - Les opérateurs de nœuds Chainlink effectuent une seconde agrégation, impliquant des acteurs comme TSystem, Swisscom, ChainLayer, LinkPool et Mycelium. Ils calculent la médiane de ces valeurs pour minimiser le risque d'erreur.
3 - Enfin, de nombreux oracles partagent leurs observations via un réseau pair-à-pair. Un algorithme de consensus valide ces informations avant leur implémentation on-chain.
En 2019, Chainlink a lancé son premier protocole : le Price Feed ETH/USD, sécurisé par trois nœuds d'oracles.
L'objectif de ce projet est triple : garantir la transparence des données transférées, assurer leur sécurité et favoriser leur interopérabilité. À long terme, Chainlink ambitionne de développer une multitude de services cross-chain en reliant directement aux smart contracts les informations issues d'actifs réels tels que les actions, les obligations et les fonds.
L'utilisation de cette technologie se retrouve notamment dans les cas d'usage suivants :
Finance décentralisée (DeFi) : Les plateformes comme Aave et Synthetix utilisent Chainlink pour obtenir des prix d'actifs en temps réel, ce qui permet l'octroi de prêts aux valeurs actuelles du marché.
Assurances : Chainlink facilite la création de contrats d'assurance en fournissant des données en temps réel. Dans le secteur agricole, par exemple, les conditions météorologiques déterminent l'exécution ou non d'un contrat.
Gaming : Chainlink garantit l'intégrité des résultats dans les jeux basés sur blockchain.
Selon un rapport de 2023, Chainlink s'impose comme l'un des acteurs majeurs de l'écosystème, avec plus de 1 600 projets et plus de 1 000 réseaux d'oracles déployés.
Cas d'usage sur Aave :
Aave utilise le Price Feed de Chainlink pour sécuriser les garanties sur les collatéraux.
Le token LINK 🌕
Chainlink possède son propre jeton, LINK, classé 14e en termes de capitalisation boursière. Ce token a été développé sur la blockchain Ethereum.
LINK sert à rémunérer les opérateurs de nœuds qui fournissent les données et les services d'oracle sur le réseau. Le paiement peut également se faire avec d'autres actifs (notamment ceux de la blockchain ciblée, comme ETH), mais une majoration de 10 % est appliquée par rapport à un paiement en LINK.
Il fonctionne également comme un mécanisme d'incitation, où les opérateurs peuvent subir des pénalités (via un système de "slashing") s'ils transmettent des données erronées. Il a pour rôle d’inciter à fournir des données de bonne qualité et à l’inverse, si les performances attendues ne sont pas atteintes, une partie des jetons stakés par les opérateurs de nœuds peut être prélevée comme pénalité.
La demande de LINK est directement liée à l'adoption du réseau Chainlink. Plus les projets utilisant Chainlink pour accéder à des données off-chain sont nombreux, plus la demande pour le jeton LINK s'accroît.
Depuis son lancement, le cours de LINK a connu une hausse significative, avec des pics notables lors de l'adoption des solutions Chainlink par d'importantes plateformes DeFi. Début octobre 2024, il s'échangeait autour de 11 dollars, soit une baisse de 79 % par rapport à son record historique du printemps 2021 (53 dollars).
N’importe qui peut staker le token LINK en récompense d’un rendement annuel évalué à 4,3% en octobre 2024. Le staking contribue principalement à sécuriser la crypto-économie du projet.
La quantité de jetons disponibles n’a pas encore été entièrement distribuée. Actuellement, plus de 60% de LINK, soit près de 630 millions de jetons sont en circulation. Le reste sera distribué progressivement dans le futur.
Écosystème 🤝
L’écosystème de Chainlink est vaste et propose des intégrations profondes dans de nombreux secteurs de la blockchain et de DeFi. Chainlink joue un rôle crucial dans le fonctionnement de plusieurs dApps, protocoles DeFi, entreprises traditionnelles, et projets de smart contracts grâce à ses solutions d’oracle fiables et décentralisées. Voici un aperçu des éléments clés de cet écosystème :
DeFi (Finance Décentralisée)
Chainlink est un composant central dans de nombreux protocoles DeFi. En fournissant des données fiables et actualisées, il permet aux applications DeFi d’exécuter des smart contracts précis et sécurisés. Voici quelques exemples de projets DeFi utilisant Chainlink :
Aave : Un protocole de prêt et d’emprunt basé sur Ethereum qui utilise Chainlink pour obtenir des données fiables sur les prix des actifs.
Synthetix : Un protocole de création d’actifs synthétiques, qui repose sur Chainlink pour les flux de prix afin de s’assurer que la valeur de ses actifs synthétiques reflète fidèlement celle des actifs sous-jacents.
NFTs et gaming
Dans le secteur des NFTs et des jeux blockchain, Chainlink est utilisé pour intégrer des éléments aléatoires de manière transparente et vérifiable, garantissant ainsi l’équité dans les tirages et les récompenses. Un exemple notable :
Axie Infinity : Ce jeu blockchain populaire a intégré Chainlink pour ses générateurs de nombres aléatoires (RNG), nécessaires pour certains aspects du gameplay.
Partenariats avec les entreprises traditionnelles
Chainlink a aussi pénétré le monde des entreprises traditionnelles. Plusieurs sociétés utilisent les oracles de Chainlink pour obtenir des données fiables dans des secteurs comme l’assurance, les paiements et la logistique :
Google Cloud : Utilise Chainlink pour apporter des données vérifiables aux smart contracts basés sur les infrastructures Google.
SWIFT : En septembre 2022, Chainlink et SWIFT, le géant des paiements interbancaires, ont annoncé une expérimentation conjointe. Celle-ci visait à utiliser le protocole d'interopérabilité cross-chain (CCIP) de Chainlink pour transférer des actifs numériques entre plusieurs blockchains.
Proof of Reserve
Une autre fonctionnalité innovante de Chainlink est la Proof of Reserve (PoR), qui permet aux plateformes de prouver de manière transparente qu’elles détiennent bien les réserves d’actifs qu’elles prétendent avoir. Cela est particulièrement utilisé par les projets de stablecoins et les plateformes d’échange centralisées :
BitGo : Intègre Chainlink pour garantir la transparence des réserves de bitcoins déposés dans les coffres de BitGo.
21Shares : 21Shares Intègre Chainlink Proof of Reserve pour augmenter la transparence de l’ETF ARK-21Shares Bitcoin, coté à Wall Street.
Paxos : Intègre Chainlink pour garantir la transparence des réserves dans les coffres de Paxos, émetteur de plusieurs stablecoins, comme le USDP.
Services Cloud et IoT
Chainlink s’étend également à l’Internet des Objets (IoT) et aux services cloud, connectant les systèmes physiques et numériques avec des smart contracts. Cela inclut :
Amazon Web Services (AWS) : L’intégration de Chainlink permet aux systèmes AWS d’interagir avec les blockchains, facilitant l’automatisation de certains processus logistiques.
DHL : Expérimente Chainlink pour obtenir des données en temps réel dans la logistique et le transport afin de créer des smart contracts basés sur des événements précis, comme la livraison de marchandises.
Ecosystème multi-chaînes
Chainlink s’étend également à des réseaux blockchain en dehors d’Ethereum. Ses oracles sont compatibles avec une grande variété de blockchains, offrant des services décentralisés à travers différentes plateformes :
BNB Chain : Intègre Chainlink pour accéder à des flux de prix fiables.
Polygon : Utilise Chainlink pour améliorer ses capacités DeFi et intégrer des données précises.
Solana : Chainlink deploie ses services sur Solana, renforçant ainsi l’écosystème DeFi de cette blockchain.
Systèmes d’assurance
Chainlink est également utilisé dans des applications qui visent à automatiser et améliorer les systèmes d’assurance et de paiements, notamment avec :
Arbol : Une plateforme d’assurance climatique qui utilise Chainlink pour intégrer des données météorologiques dans les smart contracts.
Diversification : CCIP 💯
Le CCIP (Cross-Chain Interoperability Protocol) de Chainlink, lancé en 2023, facilite la communication et l'interaction sécurisées entre différentes blockchains. En permettant aux smart contracts d'échanger des données ou des actifs à travers plusieurs chaînes, le CCIP résout l'un des principaux défis de l'écosystème blockchain : l'interopérabilité.
Ce protocole permet aux développeurs de créer des applications décentralisées multi-chaînes, où les contrats déployés sur différentes blockchains interagissent sans complexité, ouvrant de nouvelles possibilités pour la DeFi et au-delà.
Le CCIP s'appuie sur la robustesse des oracles décentralisés de Chainlink pour garantir l'intégrité des transactions inter-chaînes et prévenir les attaques par rejeu — une forme d'usurpation d'identité.
Ce protocole favorise l'émergence d'une finance décentralisée véritablement interopérable, où les emprunts, les swaps de tokens et la gouvernance peuvent fonctionner simultanément sur plusieurs chaînes. Cette avancée promet de devenir un élément clé de l'infrastructure blockchain, répondant aux besoins croissants d'interopérabilité tout en maintenant un haut niveau de sécurité et de fiabilité.
Cependant, l'approche présente des limites : un faible nombre de réseaux intégrés (uniquement des chaînes EVM, dont Ethereum, Optimism, Arbitrum, Polygon, Base, etc.) et des coûts de transfert plus élevés que d'autres solutions d'interopérabilité comme les infrastructures de transmission générale de messages (Wormhole, Layer Zero ou Hyperlane).
Néanmoins, elle semble offrir une meilleure sécurité que les bridges traditionnels.
Nous avons consacré un dossier complet aux différentes propositions visant à résoudre les problèmes d'interopérabilité des blockchains.
Réglementation ⚖️
Le cadre européen des crypto-actifs ne pose pas de problèmes particuliers pour Arbitrum. Cependant, il existe encore des incertitudes aux États-Unis, car le projet a levé des fonds en échange de son token auprès de fonds de capital-risque américains.
Cela pourrait requalifier le projet en émission illégale de titres financiers, d'autant plus que sa start-up, Chainlink Labs, joue encore un rôle important dans le développement.
Pour éviter d'éventuelles poursuites aux États-Unis, Chainlink a tout intérêt à accélérer sa décentralisation.
Concurrence ⚔️
Chainlink est le leader des oracles et participe à sécuriser 23 milliards de dollars d’actifs répartis sur différentes blockhains (44% de part de marché). Voici la liste de ses principaux concurrents et la manière dont ils se distinguent :
WINKLink (13% de part de marché)
WINKLink se distingue de Chainlink par son focus sur l’écosystème TRON, sa spécialisation dans les jeux décentralisés et les applications liées aux paris, ainsi que son intégration plus étroite avec les dApps DeFi sur TRON. Chainlink, quant à lui, est un réseau d’oracles multi-chaînes, beaucoup plus large et largement adopté, qui joue un rôle essentiel dans l’interopérabilité des blockchains et dans des secteurs variés allant de la finance décentralisée aux entreprises traditionnelles. WINKLink sécurisait 6,5 milliards de dollars d’actifs en octobre 2024.
Chronicle (13% de part de marché)
Chronicle, développé initialement pour MakerDAO et Spark — deux acteurs majeurs de la DeFi — a pour fonction principale de fournir des prix d'actifs précis. Cette précision est cruciale pour MakerDAO afin de maintenir la stabilité de son stablecoin DAI. Bien que des projets externes à cet écosystème, comme Euler, commencent à l'utiliser, leur adoption reste limitée. En octobre 2024, Chronicle sécurisait des actifs d'une valeur de 6,5 milliards de dollars.
Pyth (9% de part de marché)
Pyth est un réseau d’oracles décentralisé axé principalement sur la fourniture de données financières en temps réel, comme les prix des actifs boursiers, des matières premières, et des cryptomonnaies (alors que Chainlink est généraliste). Il est soutenu par des institutions financières et des acteurs du marché, notamment des exchanges et des sociétés de trading à haute fréquence. Pyth se spécialise dans la fourniture de données ultra-précises et à faible latence pour des protocoles DeFi qui nécessitent des prix instantanés pour des actifs très volatils. En octobre 2024, Pyth sécurisait des actifs d'une valeur de 4,7 milliards de dollars.
Redstone (5% de part de marché)
Redstone est également réseau d’oracles généraliste mais adopte une approche innovante en termes d’architecture avec son modèle “Data Availability Layer”. Contrairement à Chainlink, où les données sont directement intégrées dans les smart contracts via des opérateurs de nœuds, Redstone utilise un modèle décentralisé dans lequel les données ne sont stockées que temporairement hors chaîne. Les utilisateurs peuvent les intégrer directement lorsqu’elles sont nécessaires dans une transaction sur la blockchain, ce qui réduit les coûts et permet de traiter une plus grande quantité de données rapidement. Ce modèle offre une plus grande flexibilité et des coûts moindres pour les utilisateurs qui ne veulent pas payer constamment pour des flux de données continus.
Risques et limites 😨
Chainlink, bien que leader dans le domaine des oracles décentralisés, fait face à plusieurs défis posés par des concurrents apportant des innovations ciblées.
Chainlink a la réputation d'être plus coûteux que Redstone, qui, grâce à son modèle de stockage temporaire hors chaîne, offre une flexibilité et une réduction des coûts significatives pour les utilisateurs. Cette approche s'avère particulièrement attractive pour les projets DeFi n'ayant pas besoin de flux de données continus, leur permettant ainsi d'économiser sur les frais.
L'aspect très généraliste de Chainlink peut également être un désavantage face à des concurrents spécialisés comme Pyth. Ce dernier s'est concentré sur la fourniture de données financières en temps réel avec une latence ultra-faible, grâce à ses partenariats solides avec des institutions financières, des bourses et des sociétés de trading à haute fréquence (Jane Street, Wintermute, Binance, etc.). Cela en fait une solution privilégiée pour les protocoles DeFi nécessitant des prix ultra-précis dans des secteurs comme le trading et les actifs financiers traditionnels.
À ce jour, Chainlink ne montre pas de croissance : son niveau de revenus est en baisse constante depuis 2021. De plus, 98 % de son activité provient de la fourniture de données de prix.
Le développement de sa solution d'interopérabilité CCIP offre un potentiel intéressant, mais ses revenus restent encore négligeables (moins de 700 000 dollars sur les neuf premiers mois de 2024).
Roadmap 🗺️
La roadmap de Chainlink met l'accent sur plusieurs axes clés : le développement de la tokenisation des actifs avec des solutions comme la Chainlink Digital Assets Sandbox pour accélérer l'innovation dans les institutions financières.
L'évolution du Cross-Chain Interoperability Protocol (CCIP) inclut l'intégration avec plus de blockchains et tokens, ainsi que des améliorations techniques pour faciliter son adoption.
D'autres priorités incluent l’expansion des Data Streams à d'autres blockchains et l'amélioration de Chainlink Functions (qui simplifie la gestion d’un noeud).
Où peut-on acheter le token LINK ? 🛒
Le token LINK est disponible sur presque toutes les plateformes d'échange, qu'elles soient centralisées ou décentralisées.
L'avis de The Big Whale 🐳
Chainlink est un acteur clé dans l'écosystème des oracles décentralisés, sécurisant plus de 23 milliards de dollars d'actifs et jouant un rôle central dans la DeFi.
Le projet est largement adopté dans l'écosystème blockchain, avec plus de 1 600 projets et intégrations sur plus de 70 réseaux, dont Ethereum, Binance Smart Chain, Polygon et Solana. Cette adoption massive renforce sa fiabilité et sa crédibilité face à des concurrents à la portée plus limitée.
Chainlink propose un modèle décentralisé éprouvé, utilisant un réseau de nœuds indépendants pour valider les données de diverses sources. Cette approche garantit une sécurité renforcée, minimisant les risques de manipulation de données ou de défaillance des oracles.
Son intégration en fait un acteur pertinent dans le développement de la tokenisation, connectant les actifs réels (actions, obligations, matières premières) aux blockchains via des données fiables et sécurisées. Des outils comme la Digital Assets Sandbox de Chainlink permettent aux institutions financières d'expérimenter et d'adopter plus facilement la tokenisation des actifs dans un environnement sécurisé.
Cependant, malgré sa position de leader, Chainlink fait face à des défis majeurs. Sa dépendance aux flux de prix, représentant 98 % de ses revenus, limite sa capacité à diversifier ses services.
De plus, ses revenus sont en baisse depuis 2021, et ses solutions sont perçues comme coûteuses par rapport à des concurrents comme Redstone, qui offre une architecture plus flexible et économique grâce à son modèle de stockage temporaire hors chaîne. Pyth, quant à lui, se démarque par sa spécialisation dans les données financières en temps réel et pourrait bien accroître ses parts de marché.
Face à ces concurrents aux modèles plus spécialisés ou moins coûteux, Chainlink doit repenser sa stratégie. Pour rester compétitif, l'entreprise devra réduire ses coûts, renforcer ses innovations — notamment avec son protocole CCIP — et élargir ses cas d'usage au-delà des simples flux de prix pour diversifier ses revenus.
Avant d’investir dans un produit, l’investisseur doit comprendre entièrement les risques et consulter ses propres conseillers juridiques, fiscaux, financiers et comptables.