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L’Olympia, ses concerts mythiques et bientôt ses NFT. Oui, ses NFT ! La célèbre salle de spectacle parisienne, qui a vu passer les plus grands artistes depuis 1893, vient d’annoncer la création d’une série de 250 “non fungible tokens” (NFT). L’objectif de ces jetons proposés à 100 euros l’unité ? Permettre à leurs (heureux) propriétaires d’accéder à des services exclusifs “à vie”, et notamment à des places de concerts 🎤.
Forcément, quand on voit un tel projet, on pense à un bon coup marketing, et c’est le cas. Avec l’annonce de sa collection de NFT, l’Olympia surfe sur la vague du “Web3” et fait parler d’elle, mais pas que. Car les NFT, dont on entend également beaucoup parler dans le sport et le gaming avec des sociétés comme Sorare qui vient de signer un partenariat avec Kylian Mbappé, sont plus que de simples bons vieux tickets d’accès ou d’abonnement. “C’est une nouvelle forme de relation avec les clients”, explique Stanislas Barthélémi de Blockchain Partner by KMPG.
Un NFT est un jeton créé sur une blockchain. La plus utilisée est Ethereum, mais d’autres comme le français Tezos permettent aussi d’en créer. Ceux de l’Olympia, développés avec la start-up 🇫🇷 Tailor, sont disponibles sur Polygon (une blockchain qui s’appuie sur la sécurité d’Ethereum tout en étant moins coûteuse en frais de transaction).
On peut rajouter des fonctionnalités au fur et à mesure
La grande particularité d’un NFT est qu’il est unique et permet donc d’identifier et d’authentifier son propriétaire. L’autre avantage, c’est que les NFT sont programmables. À partir de ses actifs numériques, l’Olympia pourra rajouter des services comme des réductions sur des billets ou des entrées dans d’autres salles. “Le NFT peut être lié au portefeuille numérique ce qui permet de pousser des services en direct et récompenser les fans les plus engagés”, souligne Stanislas Barthélémi.
Signe de la tendance, l’Olympia n’est évidemment pas le seul acteur à se lancer sur le créneau. “On travaille avec plusieurs festivals”, confirme Robin Champseix, cofondateur de Billy, une start-up qui gère un système de ticketing NFT. “Avec les NFT, les billets prennent une autre dimension. Ce n’est plus seulement l'accès à un événement, mais l'accès à plusieurs services.” Il y a quelques semaines, la radio NRJ a lancé une série de NFT qui donne, elle aussi, accès à des concerts.
Sujet de fidélisation et de… sécurité
Outre la relation client, les NFT, qui sont infalsifiables, permettent d’améliorer la sécurité. Un sujet qui ne cesse de monter depuis le raté de la finale de la Ligue des Champions au Stade de France. Fin mai, des milliers de supporters anglais et espagnols des clubs de Liverpool et du Real Madrid s’étaient retrouvés bloqués à l’extérieur du Stade de France à cause de milliers de faux billets.
Pour éviter un nouveau fiasco, le chanteur Ed Sheeran, qui organise fin juillet deux concerts au Stade de France (29 et 30 juillet), a déjà annoncé que les billets seront “sécurisés” via un système de blockchain. Ce ne seront pas directement des NFT, mais des tickets “traçables” gérés par la société SecuTix. Les billets seront envoyés au dernier moment aux spectateurs sur leur smartphone. En cas de succès, la solution, déjà utilisée pour plusieurs événements au Royaume-Uni, pourrait assez vite se généraliser.