TBW Premium #13 : XAnge lance son fonds Web3, les 5 potentiels airdrops à suivre 🪂

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THE BIG NEWS

­­­Nos informations exclusives

­👉 Dogami lève (encore) des fonds

Bilal El Alamy peut avoir le sourire. Alors que les marchés cryptos ne sont pas au mieux depuis quelques semaines, le cofondateur de Dogami (créé en 2021) vient de boucler une nouvelle levée de fonds. Le montant de l’opération tourne autour des 10 millions d’euros, selon nos informations. Dogami est un jeu NFT qui consiste à adopter et élever des chiens virtuels (il y a plus de 300 races) dans le but de gagner de l’argent via la crypto "Doga" et de jouer à d’autres jeux de la galaxie Dogami. Avec cet argent frais, la start-up parisienne, qui a déjà levé un peu plus de 5 millions d’euros en début d’année, voudrait accélérer les recrutements et la création de nouveaux jeux.

👉 XAnge lance à son tour un fonds Web3

Depuis quelques années, XAnge est dans presque tous les bons coups du Web3 : Ledger, Dogami, Request… De nombreuses pépites comptent le fonds d'investissement français parmi leurs actionnaires. Mais pour être encore plus présent sur le créneau, il a décidé de créer un fonds spécialisé avec quelques thématiques précises, comme la finance décentralisée (DeFi) et l’industrie (DAO). XAnge, qui a recruté le cofondateur d’Arianee Luc Jodet pour piloter ce véhicule, vise une enveloppe de 80 millions d’euros, avec une première vague d’investisseurs d’ici la fin de l’année. Bpifrance, dont les ambitions dans le secteur sont désormais clairement affichées, en fera partie. Cette annonce intervient alors que Cathay Innovation et Ledger ont annoncé début juin la création d’un fonds Web3 de 100 millions d’euros. Mi-juin, c’est la Banque Postale qui a annoncé la création d’un fonds centré sur les technologies émergentes (dont le Web3) de 150 millions d’euros. D’autres fonds français spécialisés sur le Web3 devraient encore se lancer dans les mois qui viennent.

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THE BIG STORY

Les 5 potentiels airdrops à ne pas louper

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­­­Pas facile d’investir en cette période de baisse… Alors que le bitcoin et les autres cryptos ont fortement chuté, l’une des astuces pour se positionner sans perdre trop de plumes reste peut-être d’aller chercher des “aidrops”, ces opérations lors desquelles des projets émergents donnent des tokens gratuitement aux utilisateurs pour soutenir leur développement.

Nous avons retenu cinq projets qui ont attiré notre attention et qui pourraient y avoir recours dans les semaines ou mois qui viennent. Voici les meilleures idées et pratiques pour y avoir accès.

Mais avant de découvrir notre sélection, on vous propose de revenir sur la philosophie des airdrops, leur fonctionnement, ainsi que leur intérêt pour les projets et les utilisateurs.

Les airdrops sont très utilisés par les projets cryptos car ils permettent d'attirer leurs premiers utilisateurs et de fédérer une communauté autour d’eux. C’est le nerf de la guerre dans la crypto. Beaucoup de projets se sont cassé les dents sur ce point. "Un token n'est pas toujours indispensable pour faire fonctionner un protocole, comme par exemple ceux des layers 2 (L2) d'Ethereum qui auraient pu conserver l'ether (ETH) comme jeton, mais on constate qu’il est difficile de constituer une communauté sans un token”, souligne Jimmy Ragosa, conseiller du projet Sismo. Par exemple, le L2 Optimism a lancé son jeton OP début juin.

Pour les projets, l’usage d'un airdrop est aussi une manière d'accélérer la décentralisation de leur gouvernance. Chaque token représente un droit de vote sur les futures décisions, ce qui confère un pouvoir d’influence à la communauté.

L'un des airdrops les plus connus est celui d’Uniswap. En septembre 2020, la plateforme d'échange décentralisée a distribué 400 tokens UNI à toutes les personnes qui avaient utilisé son protocole au moins une fois par le passé. Au moment de l’opération, l’airdrop représentait environ 1500 dollars. Mais quelques mois plus tard, en avril 2021, celui-ci culminait à plus de 50.000 dollars !

D'autres projets ont également fait parler d'eux, comme DyDx. En août 2021, cette plateforme décentralisée de produits dérivés a envoyé 310,75 tokens DYDX à tous ceux qui avaient utilisé au moins une fois ses services. Entre août et septembre, la valeur de l’airdrop est passé d’environ 1000 à plus de 8000 dollars. Et ces cas sont loin d’être isolés.

Mais le temps "béni" des airdrops massifs et faciles à obtenir est toutefois révolu. Car si ces opérations sont toujours d’actualité, les conditions d’éligibilité se sont fortement durcies, en réponse à certains abus. De nombreux projets ont été confrontés à des situations où des utilisateurs utilisaient plusieurs adresses pour multiplier les récompenses.

Ces pratiques menacent les projets car ces usagers opportunistes revendent souvent leurs tokens dans la foulée et contribuent à faire chuter le cours du jeton dès son lancement… Le projet Ribbon a été touché fin 2021 avec un acteur (le fonds Divergence Ventures) qui avait créé des dizaines d'adresses répondant aux exigences minimales de l'airdrop. Celui-ci a ainsi touché l'équivalent de 2,5 millions de dollars en RBN, rapidement revendus sur le marché.

Pour éviter ces déconvenues, les projets ont donc complexifié les seuils minimums pour s'assurer que les tokens iront bien à des utilisateurs actifs et non des "mercenaires" du secteur. C'est notamment le cas de Paraswap, un aggrégateur de plateformes d'échange décentralisées, dont l'airdrop lancé fin 2021 demandait un niveau d'utilisation "qualifié". Pour être éligible à l’airdrop, il fallait avoir utilisé plusieurs fois Paraswap sur Ethereum, Polygon, Binance Smart Chain, tout en ayant un solde minimum sur les wallets reliés. La mesure a suscité quelques critiques car de nombreux usagers se sont retrouvés exclus de l’airdrop sans trop savoir pourquoi… Seules 19.000 adresses (sur un total de 1,8 million ayant interagi avec Paraswap) ont reçu le token PSP. Pour les heureux élus, le jeu en valait la chandelle : l'équivalent de 5000 à 10.000 dollars ont été distribués.

Maintenant que vous connaissez tout des airdrops, vous pouvez découvrir notre sélection. Celle-ci a été élaborée avec Jean Brasse, spécialiste du sujet, qui livre quelques recommandations pour maximiser vos chances d’être éligible.

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1 - Arbitrum

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­Arbitrum est une solution de type layer 2 (L2) qui améliore la scalabilité d'Ethereum. Elle permet de profiter de la sécurité d’Ethereum sans payer les frais de transaction de sa blockchain et utilise la technologie des "optimistics rollups".

Afin de récompenser ses premiers utilisateurs et accélérer la décentralisation de son protocole, Arbitrum pourrait réaliser un airdrop. Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour tenter d'en bénéficier, comme par exemple :

👉 Utiliser le bridge officiel d'Arbitrum (Arbitrum Bridge

👉 Utiliser les protocoles déployés sur Arbitrum, en prenant soin d'étaler les tests sur des jours différents : Curve, Uniswap, GMX, Dopex, Sushi, Aave, etc

👉 Participer à Arbitrum Odyssey : cet évènement qui a démarré le 21 juin pour une durée de 8 semaines permet de se familiariser avec l’écosystème d’Arbitrum. L’idée est de participer à un parcours ludique où il est possible d’être récompensé avec des NFT mis en jeu et réalisés par des artistes connus. Arbitrum Odyssey a été interrompu la semaine dernière à cause de son succès qui a entraîné la congestion de son réseau 😅. L'événement reprendra après la mise à jour Nitro.

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2 - Starknet

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­StarkNet est également une solution de scalabilité dédiée à Ethereum, mais qui utilise quant à elle la technologie des "ZK rollups". D'après de nombreux spécialistes, StarkNet a le potentiel pour être le layer 2 le plus performant d'Ethereum.

L’airdrop de StarkNet est un secret de polichinelle, mais il n'a jamais été confirmé par l'équipe. Voici les possibilités qui s'offrent à vous pour tenter d'en bénéficier :

👉 Utiliser le bridge officiel (StarkGate)

👉 Tester les premiers protocoles déployés sur le testnet de Starknet : StarkSwap, Jedi Swap, MySwap, etc.

👉 Lancer son propre noeud StarkNet

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‍3 - ZkSync

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­­ZKSync est une autre solution de scalabilité d'Ethereum (vous l'avez compris, c'est l'année des layers 2 !).

Plusieurs hypothèses pour prétendre à ce potentiel airdrop, comme utiliser les bridges supportant ZKSync :

👉 ZigZag

👉 LayerSwap

👉 Orbiter

👉 Effectuer des swaps sur ZigZag en utilisant le réseau ZkSync

👉 Utiliser le testnet de ZKSync V2

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4 - Lens Protocol

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­­Lens est un protocole conçu sur la blockchain Polygon dont l'objectif est de développer des réseaux sociaux décentralisés dans lesquels les utilisateurs sont propriétaires de leurs données… Ce système permettrait notamment aux créateurs de ne plus dépendre directement des plateformes comme Facebook qui imposent leurs conditions d’utilisation.

Pour récompenser mais également décentraliser le protocole, Lens pourrait réaliser un airdrop. Voici quelques bonnes propositions pour y avoir potentiellement accès.

👉 Utiliser la version beta privée. Plusieurs critères étaient nécessaires pour y avoir accès. Vous pouvez vérifier votre éligibilité en vous rendant sur le site de Lens Protocol. Si vous n'y êtes pas, d'autres fenêtres devraient être disponibles dans les semaines qui viennent.

Utiliser les applications construites sur Lens :

👉 Lenster

👉 LensTube

👉 Phaver

👉 Refract

👉 Iris Social

👉 Follow d’autres utilisateurs de Lens

👉 Écrire des posts

👉 Collecter des posts

👉 Mirror des posts

👉 Commenter des posts‍

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5 - Debank / Rabby

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Debank est un "Wallet Tracker Multichain" permettant à tous les utilisateurs de la DeFi de suivre l’état de leur wallet. DeBank intègre plus de 1000 protocoles sur 34 blockchains différentes. Rabby est le wallet maison de DeBank.

Plusieurs hypothèses pour tenter d'avoir accès à l’airdrop :

👉 Connecter son adresse sur DeBank

👉 Vérifier son adresse

👉 Suivre d’autres adresses

👉 Connecter son compte Twitter

👉 Connecter son compte Github

👉 Ajouter son adresse e-mail

👉 Minter son ID (réservé aux 10.000 adresses avec le meilleur ranking)

👉 Voter aux propositions d’intégration de nouveaux protocoles

👉 Installer et utiliser le wallet Rabby

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THE BIG FOCUS

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“MiCA pose problème sur les stablecoins”

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­Les autorités européennes viennent de trouver un accord politique sur MiCA (Markets in Crypto-Assets) et le TFR (Transfert of Funds Regulation), deux textes essentiels pour l’avenir du Web3 en Europe. Si elle salue des avancées, la présidente de l’Adan (l’association française qui représente les entreprises crypto), Faustine Fleuret, s’inquiète aussi du flou autour de plusieurs sujets et notamment des stablecoins.

­­­­Quel regard portez-vous sur l’accord autour du TFR et de MiCA ?

Le résultat final va plutôt dans le bon sens. Les dernières versions du TFR et de MiCA sont plus favorables que celles d’il y a quelques semaines. Nous avons fait des progrès, notamment en écartant les NFT et la finance décentralisée de l’accord. Mais nous estimons aussi que plusieurs points posent encore problème, comme sur les stablecoins où il est légitime de s’inquiéter. Avec la version actuel du texte, les stablecoins décentralisés ou algorithmiques ont très peu de chances d’être autorisés dans l’UE car il faudra que chaque stablecoin ait une réserve de 1 pour 1, ainsi qu’une entité juridique en Europe. Or les stablecoins décentralisés ne sont pas, par définition, centralisés, tandis que les stablecoins algorithmiques ne reposent pas sur des réserves de 1 pour 1…

Comment expliquez-vous cette décision ?

L’effondrement de Terra Luna et du stablecoin UST n’a clairement pas aidé. Certains à Bruxelles ont mis tous les projets dans le même sac sans chercher à comprendre la différence entre telle ou telle initiative. Il va y avoir un gros enjeu de pédagogie pour faire comprendre aux autorités européennes comment fonctionnent les stablecoins et pourquoi l’Europe ne peut pas se permettre de louper ce virage.

Quelles sont les prochaines étapes pour le TFR et MiCA ?

À partir de maintenant, nous allons entrer dans la phase des discussions “techniques”. Il va falloir traduire l’accord politique et lui donner une application concrète avant son adoption définitive au Parlement européen dans les mois qui viennent. C’est une phase essentielle car c’est à ce moment-là que l’on rentrera dans le détail des sujets et que l’on verra concrètement et précisément à quoi seront soumis les acteurs du secteur. Nous allons suivre avec attention la rédaction des textes et faire des propositions aux élus européens.