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TBW Premium #23 : Aave obtient un précieux sésame, le fonds Cathay-Ledger recrute

TBW Premium #23 : Aave obtient un précieux sésame, le fonds Cathay-Ledger recrute

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Retrouvez toutes les informations de la 23ème newsletter Premium de The Big Whale.

Notre première destination est la Suisse. Le départ est imminent (4 septembre). En attendant d’aller à Genève, Lausanne, Neuchâtel et Zoug, on a déjà quelques très bons sujets pour vous.

Bonne plongée à tous 🐳

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THE BIG NEWS

NOS INFORMATIONS EXCLUSIVES

­­👉 Aave obtient une licence d’établissement de monnaie électronique en Europe

­Stani Kulechov nous l’avait expliqué lors de son interview en juillet : son but est qu’Aave devienne “un pont” entre la finance décentralisée (DeFi) et la finance traditionnelle. Si le chemin reste encore long, le protocole de DeFi vient en tout cas de franchir une étape très importante dans ce sens puisqu’il vient, selon nos informations, d’obtenir la licence d’établissement de monnaie électronique en Europe. C’est le premier acteur de la DeFi à obtenir ce statut qui permet de faire du paiement et non pas du crédit (il faut une licence bancaire pour ça). Avec son précieux sésame, Aave, qui a déjà la licence d’établissement de monnaie électronique au Royaume-Uni, pourrait proposer dans les prochains mois une application similaire à celle des “néo-banques” (Revolut, Lydia et autres) avec en plus des services liés à la DeFi. Interrogé par The Big Whale, Aave et ses équipes n’ont pas souhaité faire de commentaire.

­­­­👉 Le fonds Cathay-Ledger recrute

­Est-ce le signe que les affaires sont florissantes ? Le fonds d’investissement français Cathay-Ledger, qui s’est lancé en juin dernier, vient de recruter Marguerite de Tavernost. Selon nos informations, celle qui est passée par plusieurs autres fonds (e.Venture et Cherry Ventures) va prendre la tête de cette nouvelle structure entièrement dédiée au Web3 et dotée d’une enveloppe de 100 millions d’euros. Le fonds était jusqu’à présent piloté collégialement par les deux sociétés sans que personne ne soit concentré à 100% sur son activité. Une autre embauche pourrait rapidement suivre.

­­­­­­Vous avez une info ?

CONTACTEZ-NOUS

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THE BIG STORY

­­La recette (secrète) des grandes collections de NFT 😎

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 BA

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👉 L'actu. Les Bored Ape et autres collections sont en train de se faire une place dans l’économie “traditionnelle”.

👉 Le contexte. Les volumes d'échange des NFT ont chuté de plus de 90% par rapport à leur pic de 2021.

👉 Pourquoi c'est important. Seules les collections les plus connues vont facilement traverser le “bear market”.

­­­­Que se passe-t-il sur le marché des NFT ? Depuis quelques mois, tous les indicateurs virent un à un au rouge vif sans que l’on sache jusqu’où la chute pourrait aller… Un chiffre permet de prendre la mesure de la tendance : en 2022, les volumes d’échange sur les principales plateformes de NFT comme OpenSea ont chuté de plus de 90%. 90% !

Et pourtant, contrairement à ce que l’on peut lire un peu partout, les NFT sont tout sauf “morts”. Si beaucoup de collections - certaines sont très farfelues - ne survivront pas au “bear market” (et ce n’est pas plus mal si vous voulez notre avis), d’autres font plus que résister et continuent de se développer sous les radars médiatiques.

Ces collections, ce sont les “Bored Ape Yacht Club”, les “Mutant Ape Yacht Club”, les “CryptoPunks”, les “Moonbirds”, les “Doodles”, les “Azuki”, les “VeeFriends” ou les “Nouns”… Esthétiquement, elles n’ont rien en commun. Mais sur le reste, c’est-à-dire le marketing, la dimension communautaire, les similarités ne manquent pas et c’est ce qui explique en grande partie leur succès.

Constituer un noyau dur

La première force des grandes collections de NFT est évidemment leur…communauté. Une communauté qui se crée progressivement. Il y a d’abord le temps de la constitution d’un noyau dur hyperactif. Certains projets comme les Bored Apes ou les CryptoPunks ont démarré avec le soutien de collectionneurs anonymes. D’autres, comme c’est le cas des “VeeFriends” sont en revanche soudées autour d’une personnalité bien identifiée ; en l'occurrence, Gary Vee.

L’Américain a réussi à lever 50 millions de dollars auprès du fonds Andreessen Horowitz, qui est avec Sequoia Capital (lire leur interview avec The Big Whale), le plus gros investisseur de la planète dans le Web3.

Le background de Gary Vee, sa réputation de serial entrepreneur (il a notamment mis des billes dans Facebook, Twitter, Uber ou les Français de Sorare), ont fait de lui une personnalité de poids dans l’écosystème. Il compte 10 millions d’abonnés sur Instagram ! Pour emporter le plus de monde avec lui, Gary Vee s’est personnellement impliqué dans le projet. En plus de proposer du contenu pédagogique sur les NFT, il répond directement au sein du Discord des VeeFriends qui réunit… 365.000 membres !

La phase de constitution du noyau dur est indispensable pour toute collection de NFT, avec ou sans tête de proue. Le projet français Panda Dynasty avait commencé en trombe il y a pile un an grâce à un Discord particulièrement dynamique. Le projet avait réuni quelque 8000 membres en quelques semaines.

Développer une communauté

Vient ensuite la phase d’ouverture du projet pour toucher un public plus large. L’un des points communs entre toutes les collections à succès est le sentiment de “FOMO” (Fear Of Missing Out), c’est-à-dire la peur de rater une belle opportunité. Parmi les moyens les plus efficaces pour créer cette réaction, il y a le “hashtag” sur les réseaux sociaux. Les Bored Ape et les Mutant Ape ont beaucoup utilisé cette stratégie avec le désormais fameux #apefollowape.

Ce système permet à la fois de faire parler de la collection et de donner l’occasion aux membres de s’identifier entre eux sur Internet, tout en augmentant leur nombre de followers sur les réseaux sociaux. Gagner en notoriété, notamment Twitter, est important. C’est l’occasion de mettre en avant son ou ses NFT dont la valeur pourrait s’apprécier à mesure que son compte gagne en popularité.

Le tour de force réalisé par la studio Yuga Labs, qui a créé les Bored Ape et racheté en 2022 la propriété intellectuelle des CryptoPunks, a été de relancer régulièrement la hype avec des nouveaux projets autour de ses collections. En juin 2021, alors que le “floor price” (prix plancher d’une collection à un instant T) des Bored Ape était 20 fois fois supérieur au “mint price” (prix lors de la création), Yuga Labs sortait une collection spin-off, les Bored Ape Kennel Club (BAKC), enrichissant leur univers avec de nouveaux personnages sous forme de chiens.

Trois mois après, Yuga Labs refaisait le coup avec la sortie des Mutant Ape Yacht Club, une collection dérivée des BAYC, cette fois sous l’apparence de singes zombies. “Les meilleures collections ont bien compris que le nerf de la guerre était de faire parler de soi constamment”, rappelle Stanislas Barthélémi, consultant blockchain et crypto-actifs chez KPMG.

Si cette stratégie peut générer des doutes chez les “non initiés”, elle permet de faire connaître la marque. Un choix de diversification que certaines collections, comme le français Panda Dynasty, n’ont justement pas adopté et qui aujourd’hui les pénalise. Les phases de buzz autour d’une collection sont souvent synonymes de frénésie acheteuse, faisant oublier les risques de “rug pull” (des arnaques dans le cadre desquelles les porteurs de projet partent avec la caisse, qui sont toujours légions dans l’univers des NFT).

Garder la hype

L’un des gros avantages des NFT, et qui est utilisé par les grandes collections, c’est qu’on peut les utiliser comme photo de profil sur les réseaux sociaux. Les utilisateurs payants de Twitter peuvent le faire depuis quelques mois, ceux d’Instagram et Facebook (mis pas encore en Europe) depuis cette semaine. Est-ce pour autant suffisant pour fidéliser les membres d’une communauté ?

Avant d’être une sorte de signe d’appartenance, les NFT sont surtout la preuve que l’on détient un objet numérique unique. C’est là que la technologie des NFT prend son sens car elle permet d’octroyer aux propriétaires des avantages - ou “utilités” - sur la base de leur titre de propriété numérique.

Les collections les plus populaires comme les Bored Ape bâtissent aussi leur succès sur leur capacité à offrir des avantages exclusifs à leurs membres : des vêtements uniques, des accès privilégiés à des évènements… Fin octobre 2021, quelques mois seulement après le lancement des BAYC, Yuga Labs avait organisé le Ape Fest, une soirée sur un yacht réservé à 1000 propriétaires de BAYC ou MAYC, agrémenté d’un concert exclusif de groupe de rock The Strokes et du rappeur Lil Baby.

Ces manifestations très “hypes” sont autant d’occasions pour Yuga de rappeler leur poids dans l’écosystème. Lors du dernier festival NFT NYC en juin 2022, Snoop Dogg et Eminem, qui détiennent eux-mêmes des BAYC, étaient venus faire un show privé pour les autres propriétaires de BAYC. “La dimension artistique d’un NFT est essentielle, mais les avantages qu’il procure sont presque devenus encore plus importants”, souligne John Karp, cofondateur et président de la NFT Factory à Paris.

La force des grandes collections de NFT est enfin de procéder à des airdrops - dons gratuits - de nouveaux NFT pour leurs membres. L’un des exemples les plus connus est celui de la collection des “Moonbirds”. Pour avoir accès à ces NFT, il fallait déjà avoir l’un des 1000 NFT de la collection PROOF Collective, créée en septembre 2021 par Kevin Rose, qui est le créateur du podcast Modern Finance.

Cette stratégie très exclusive a permis de propulser les Moonbirds au panthéon des collections les plus populaires avec un “floor price” avoisinant les 16 ETH (à peu près 23.000 dollars).

Afin de ne pas tomber dans la spéculation, les collections mettent en toutefois place des systèmes qui obligent leurs détenteurs à les conserver suffisamment longtemps pour bénéficier de tous les avantages. Pour évoluer et développer des traits spécifiques, les Moonbird doivent être par exemple, “nestés”, c’est-à-dire conservés pour des durées variables.

Dans un objectif de diffusion de masse, les collections “blue chip” (les plus capitalisées) parient aujourd’hui sur des directions artistiques prestigieuses en vue de créer des univers complets et différenciants. Ainsi, les Doodles ont recruté Pharrell Williams comme directeur artistique, tandis que les Azuki ont recruté Rehito Hatoyama, l’ex-patron de Sanrio (Hello Kitty), comme conseiller. L’afflux de spécialistes issus de la mode ou du merchandising permet d’étoffer ces univers afin d’en faire des marques reconnaissables par tout le monde.

Atteindre le grand public

La dernière étape pour les collections (et non des moindres) est d’atteindre le très grand public. À ce jour, aucune n’y est encore arrivée. Peut-être Bored Ape à la marge, et encore ! Lors de la création des parcelles du monde virtuel des Bored Ape, Otherside, certains investisseurs, moins expérimentés, avaient connu pas mal de difficultés techniques et financières. Pendant le “mint” (création) des parcelles, les seuls frais de transaction ont pu dépasser 2 ethers sur la blockchain Ethereum en raison de l’encombrement du réseau !

Après cet épisode, Yuga Labs a laissé entendre qu’ils pourraient créer leur propre blockchain, alimentant un peu plus la confusion, et rebuter pas mal de potentiels nouveaux entrants. Cet épisode a en tout cas montré tout le chemin que le secteur doit encore parcourir pour ne pas être simplement réservé aux… experts.

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THE BIG FOCUS

KPMG Canada : “Beaucoup d’entreprises s’intéressent aux cryptos”

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KS

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En février 2022, la branche canadienne de KPMG est devenue l’une des premières sociétés de taille mondiale à investir dans le bitcoin et l’ether. Huit mois plus tard, The Big Whale fait le bilan avec Kareem Sadek qui est à l’initiative de ce choix “stratégique”.

The Big Whale : Pourquoi avoir investi dans les cryptos ?

Kareem Sadek : KPMG travaille sur les sujets liés au Web3 depuis des années. Nous avons accompagné de nombreux clients, et à un moment donné nous avons jugé qu’il était nécessaire d’aller plus loin pour gagner en maîtrise et en légitimité. Nous avons d’abord commencé par le bitcoin et l’ether. D’autres suivront. Nous n’avons en revanche pas l’intention de révéler le montant de notre portefeuille.

Est-ce que la vision des cryptos a changé en interne ?

Oui, et c’est assez impressionnant de voir la différence. Depuis février, les choses ont beaucoup évolué à tous les niveaux de KPMG. On a réussi à montrer que se positionner sur le sujet était positif et nous donnait un avantage sur la concurrence. Beaucoup d’entreprises s’intéressent aux cryptomonnaies. Elle sont en train de devenir un sujet incontournable de transformation et nous serons parmi les plus légitimes pour accompagner nos clients.

Comment stockez-vous vos cryptos ?

Nous travaillons avec Gemini (la plateforme des frères Winklevoss) et nous stockons aussi nous-mêmes nos actifs numériques sur plusieurs wallets.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Le but est d’explorer le plus de choses possible. Mais il ne faut pas perdre de vue que nous sommes une grande entreprise et qu’il y a des étapes à valider. Actuellement nous travaillons beaucoup sur la DeFi, sur l’impact qu’elle va avoir sur la finance centralisée, ses modalités de fonctionnement…

Que faites-vous exactement sur la DeFi ?

Nous ne faisons pas d’investissements, pas de staking. Pour le moment, nous ne faisons que des démonstrations et des tests avec des traders, des banques, des fonds d’investissements pour leur montrer comment ça marche.

Quelles banques ?

Je ne peux pas encore le dire.

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