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TBW Premium #25 : Le succès du "Merge", notre reportage en Suisse...

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Retrouvez toutes les informations de la 25ème newsletter Premium de The Big Whale.

Cet événement est historique à double titre. D’abord parce que c’est une prouesse technologique qui va permettre à Ethereum de consommer beaucoup moins d'énergie. Puis parce que le Merge ouvre des perspectives incroyables pour le secteur : le premier changement d’algorithme de consensus sur un protocole massivement utilisé montre que les blockchains peuvent se transformer en profondeur.

Elles ne sont évidemment pas toutes obligées de le faire : Bitcoin évolue peu depuis sa création. Mais le potentiel est là, et c'est une énorme avancée.

En parlant de progrès, la Terre ne s’est pas arrêtée de tourner pendant qu'Ethereum faisait sa grande mue. Comme vous le savez, nous avons passé huit jours en Suisse où nous avons rencontré de nombreux acteurs de l’écosystème (start-up, investisseurs, responsables politiques).

La Suisse est-elle le paradis crypto tant vanté ? Comme d'habitude, les choses sont toujours plus compliquées.

Bonne plongée 🐳

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THE BIG NEWS

NOS INFORMATIONS EXCLUSIVES

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👉 “SBF”, ennemi public n°1 à Wall Street

­Sam Bankman-Fried le crie haut et fort presque chaque jour : son but est de transformer la finance pour la rendre “plus accessible”. Pendant des mois, les banquiers de Wall Street ont regardé le jeune patron de la plateforme FTX, mi-étonnés mi-amusés, en se demandant jusqu'où celui que l'on surnomme “SBF”. Sauf qu’il semblerait que l’ambiance ait depuis quelque peu changé. “Il est devenu une vraie cible. Au moindre faux pas, ils le feront tomber”, selon un investisseur basé entre l’Europe et les États-Unis. Ce qui provoque le courroux des golden boys ? Son arrogance. Le milliardaire avait déjà suscité quelques critiques en 2021 après avoir expliqué qu’il s'offrirait bien… Goldman Sachs, qui n’est autre que l’une des principales banques de Wall Street ! “Sam n’a pas sans doute pas encore compris que la finance traditionnelle était encore très puissante”, ajoute la même source. Et sans doute pas prêtes à se faire avaler.

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👉 Ces entreprises cryptos qui trouvent grâce aux yeux des banques

­Ouvrir un compte bancaire reste un parcours du combattant pour les entreprises cryptos françaises. Mais certaines semblent avoir quand même moins de difficultés. Ces entreprises ? Celles qui ont obtenu leur enregistrement comme Prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Selon nos informations, de plus en plus d’établissements bancaires seraient en effet disposer à accorder des prêts à des sociétés estampillées PSAN. Il y en a actuellement une quarantaine en France. “Nous avons été surpris de recevoir autant d’offres lorsque nous avons présenté notre projet. Nous avons même eu le luxe d’en écarter certaines”, s’étonne ainsi Nicolas Marchesse, cofondateur de la plateforme d’investissement Feel Mining et du futur service de paiement Wigl. Les autres acteurs de l’écosystème pourraient peut-être bien s'en inspirer.

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THE BIG DOSSIER­­

Au coeur de l’écosystème crypto suisse

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Par où commencer pour vous parler de la Suisse ?

Peut-être par le plus évident : NON, et au risque d’en décevoir certains, la Suisse n’est pas un paradis de la crypto.

  • Le bitcoin n’est pas la monnaie officielle
  • On ne peut pas payer en cryptos dans tous les commerces
  • Certaines banques refusent d’ouvrir des comptes à des entreprises de l’écosystème

Et on pourrait continuer la liste comme ça pendant longtemps 😅.

En revanche, la Suisse - 9 millions d'habitants - fait clairement partie des pays les plus accueillants, notamment grâce à sa fiscalité particulièrement attractive sur les cryptos (Il n'y a pas d'impôts sur les plus-values pour les particuliers), comme on a pu le voir lors de notre reportage.

Petit tour d'horizon (non exhaustif) de l'écosystème suisse.

👉 Genève et ses banques

Genève, ses banques, son jet d'eau et son… écosystème crypto. En quelques années, la “Rome protestante” a réussi à se positionner comme l’une des villes de Suisse et d'Europe où la crypto et le monde bancaire se parlent le plus. De nombreuses institutions comme Julius Baer ou l’Arab Bank of Switzerland travaillent avec des acteurs du secteur et financent des projets dans le Web3.

Les plus grands établissements, comme UBS ou Credit Suisse, sont eux encore un peu sur la réserve. “Elles ont peur du risque réputationnel”, nous a expliqué un bon connaisseur du secteur. On ne citera pas de noms, mais nous avons pu échanger avec plusieurs porteurs de projets dont les comptes chez Credit Suisse ont été fermés. Quand ? La semaine dernière…

En attendant, les choses avancent dans le canton (il y a 26 cantons en Suisse). L’une des entreprises les plus emblématiques de ce “pont” entre la finance traditionnelle et la crypto est sans doute Taurus. Créée en 2018, la société basée à deux pas du lac Léman a développé une plateforme pour les professionnels qui permet d’acheter, vendre et stocker des actifs numériques.

Taurus, qui compte aujourd’hui une cinquantaine de personnes, travaille avec plus de vingt institutions financières, comme le géant français Crédit agricole via sa filiale CACEIS. “Nous avons beaucoup de sollicitations”, nous a confié Lamine Brahimi, l'un des cofondateurs de Taurus.

Certains parlent aussi toutefois de “crypto-washing” au sujet de Genève. “Ici nous sommes très forts pour communiquer”, explique un banquier suisse, en ajoutant : “Mais à part quelques projets, le canton de Genève est encore en retrait par rapport aux autres”. Et notamment celui de Lausanne…

👉 Lausanne et la Tech

À Lausanne, l’École polytechnique fédérale (EPFL) est une institution. Reconnu comme l'un des établissements les plus performants en Europe, l'EPFL, qui accueille environ 10.000 étudiants sur son campus, est un vivier de talents. Avec de nombreux financements.

Cette situation n'a évidemment pas échappé aux acteurs de la crypto qui s'y sont progressivement installés pour recruter les meilleurs ingénieurs. C’est notamment le cas de Metaco, spécialisé dans la conservation d'actifs numériques, et qui travaille avec plusieurs poids lourds de la finance mondiale comme Citigroup, BNP Paribas ou Société générale…

D'autres sociétés comme l’application financière Swissborg (retrouvez l'interview de son patron plus bas) ou la société YouHodler ont également posé leurs valises sur les rives du lac pour profiter de cette main d’oeuvre très qualifiée, ainsi que de la politique très pro-crypto du canton. Sans même parler du cadre de vie particulièrement agréable.

Le canton accueille également Swissquote, la première banque suisse à avoir proposé de l’achat de cryptos. C'était en 2017 ! Installée à Gland (à 35 km de Lausanne), celle-ci a récemment annoncé le lancement d’une plateforme d’échange spécialisée dans les actifs numériques.

👉 Neuchâtel et ses "maxi"

À Neuchâtel, tout le monde s’accorde sur une chose : la ville connaît une deuxième jeunesse. Et les cryptos n’y sont pas pour rien. En moins de cinq ans, “Neuch”, qui sort de deux décennies particulièrement compliquées sur le plan économique, a créé un écosystème d’une quarantaine de start-up cryptos, dont une partie a été créée par des étrangers (et notamment des Français).

Les projets comme Nym, Mt Pelerin ou Bity ont été attirés par la politique fiscale du canton qui a fortement baissé les impôts pour attirer les investisseurs. Mais pas que. La ville de 45.000 habitants a aussi réussi à se faire une place grâce à la Banque cantonale de Neuchâtel qui a très tôt accepté les entreprises cryptos qui ne trouvaient pas de banques où aller.

L’un des premiers à avoir déposé ses valises sur le bord du lac de Neuchâtel n’est autre qu’Alexis Roussel. Le cofondateur de Bity, une plateforme d’achat et de vente de cryptomonnaies d’origine genevoise, est arrivé en 2015 à Neuchâtel après plusieurs échecs dans les banques du lac Léman.

Et d’autres ont suivi. “On a vu arriver des projets au fur et à mesure”, souligne Didier Boillat, qui est l’un des cinq membres de l’exécutif de la ville (il n’y a pas de maire en Suisse) et en charge du numérique. Des voix ont pu critiquer le “maximalisme” bitcoin de la communauté de Neuchâtel. “C’est vrai que certains sont très attachés au bitcoin”, note Didier Boillat.

Mais de l’avis de beaucoup, les choses se sont atténuées. “Il y a de plus en plus de projets”, explique Maud Bannwart, responsable des opérations chez Alephium, un protocole qui permet notamment de créer des contrats intelligents sécurisés.

👉 Zoug et sa fiscalité

Dans l'écosystème crypto, Zoug est presque devenu une ville "mythique". Située à 34 kilomètres de Zurich, dans l'Est de la Suisse, la ville est essentiellement connu pour une chose : avoir accueilli en 2015 la fondation Ethereum, ainsi que plusieurs autres gros projets dans la crypto (Tezos notamment).

Depuis, la ville s'est développée en partie grâce à cette image de "berceau" de l'écosystème, avec plusieurs succès comme la “crypto-banque” Seba Bank. Mais certains expliquent aussi que Zoug attire des sociétés avant tout pour sa fiscalité qui est particulièrement avantageuse. Elle est inférieure à 10% pour les sociétés…

On en a parlé de tous ces sujets lundi avec Jérôme Bailly de la Crypto Valley, qui est l'association qui représente Zoug et son écosystème crypto.

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🎧 REPLAY 🎧

L'interview Discord de Jérôme Bailly (CryptoValley)

MDP : TBW2022

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THE BIG FOCUS

­­Cyrus Fazel : “Swissborg n'a rien à voir avec des acteurs comme Celsius”

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KS

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Le patron de l’application d’investissement Swissborg revient, sans langue de bois, sur la baisse des marchés, la concurrence et ses futurs produits.

­­­­­The Big Whale : Comment va Swissborg ?

Cyrus Fazel : Tout va bien, mais c'est vrai que le secteur crypto traverse une période compliquée ! En quelques mois, des acteurs qui proposaient des rendements incroyables grâce aux protocoles de finance décentralisée comme Aave ou Compound se sont effondrés. Certains “magiciens” comme le fonds Three Arrows Capital proposaient des taux à 20% grâce à des stratégies très risquées, mais à quel prix… Ils sont aujourd’hui en faillite. Nous avons toujours choisi d'être plus prudents, ce que certains clients pouvaient nous reprocher, mais la situation nous donne aujourd'hui raison.

Comment avez-vous traversé le krach du printemps ?

Vous dire que nous n'avons pas eu peur serait vous mentir ! Beaucoup d’articles nous ont à l'époque présentés comme le prochain domino, le prochain acteur qui va tomber. Certains de nos clients ont retiré leurs fonds, mais une grande partie d'entre eux sont revenus en constatant que tout allait bien.

Vous avez quand même proposé du rendement sur le stablecoin UST juste avant qu’il perde son indexation par rapport au dollar…

C’était une erreur, nous n’aurions pas dû le lister. Je tiens quand même à préciser deux choses. La première, c'est que nous avions prévenu nos utilisateurs qu'il était très risqué d’investir sur l'UST. La seconde, c'est que nous leur avons conseillé de sortir de l'UST avant que Terra ne s'effondre. Certains ne nous ont pas écouté... Mais ça n’a rien à voir avec ce qui s’est passé chez des entreprises comme Celsius (lire notre enquête) ou Voyager, où une grande partie des fonds a disparu.

Avez-vous déjà travaillé avec ces acteurs ?

Non, jamais. Nous avions initialement prévu de travailler avec Celsius car nous voulions proposer des prêts collatéralisés que ces acteurs permettaient de mettre en place. Mais nous avons assez vite vu qu'ils n'étaient pas assez carré. Swissborg a travaillé un petit peu avec l'américain Galaxy Digital jusqu’à ce qu’on s’aperçoive qu’ils faisaient de l’arbitrage avec le GBTC. Nous avons alors décidé de ne jamais leur prêter des fonds. Même chose avec Celsius.

Mais le pire c’était quand même Three Arrows Capital car ce sont vraiment des “hedge funds guys”. Je connais bien ce milieu pour y avoir travaillé quelques années. Je connais très bien le niveau de risque extrêmement élevé que ces structures sont capables de prendre.

Qu’est-ce qui explique que Swissborg soit passé entre les gouttes ?

Je pense qu’on a eu le bon état d’esprit et aussi un peu de chance (rires). Nous avons toujours voulu protéger les comptes de nos clients, tout en leur offrant les meilleurs services de finance décentralisée. Ce n'est pas simple, mais c'est la mission qu'on s'est fixés.

À l'inverse, des acteurs comme Celsius ne tiennent absolument pas compte de leurs clients. Ils prennent 95% des bénéfices en leur laissant des miettes. Celsius est une vraie boîte noire. Nous n'avons rien à voir avec ce genre d'acteurs.

L'avantage avec ce qui s'est passé, c'est que ce ne sera probablement plus possible d'avoir de tels acteurs sur le marché. Les régulateurs vont demander beaucoup plus de transparence sur l’utilisation des dépôts des clients.

Comment assurer aux clients que vous ne “jouez” pas avec leurs fonds ?

Les fonds des clients sont isolés. Ils ne sont pas mélangés avec ceux de l’entreprise. C'est une obligation de la réglementation estonienne (où Swissborg s'est enregistré, ndlr).

Le seul moyen de les utiliser, c'est de le faire avec l'accord de nos clients. Pour être plus claire, nous avons conçu notre application comme une sorte de blockchain privée. Tous vos actifs sont reliés à votre identité et vous êtes la seule personne autorisée à les bouger. Seuls dans quelques cas extrêmes, comme lors du décès d’un client prouvé par un notaire, nous pouvons toucher des fonds sans l’accord de l'utilisateur.

Comment Swissborg se distingue des autres applications d’investissement crypto ?

Notamment par les prix. Un utilisateur “Premium” de Swissborg - qui acquiert et immobilise entre 500 et 50.000 tokens CHSB, soit entre 90 et 9000 euros - bénéficie probablement de l’une des meilleures offres du marché.

Vous permettez d’acheter des cryptos et de faire du rendement dessus. Quels nouveaux services avez-vous prévu de lancer ?

Nous venons tout juste de sortir Earn pour profiter de rendements en fonction de différents niveaux de risques. Jusqu’à présent nous proposions des stratégies peu risquées, mais nos utilisateurs voulaient aussi pouvoir s'exposer un peu plus.

Désormais pour le stablecoin USDC, on peut choisir deux options : l’une sur Aave qui permet d'obtenir 2,1% par an, et une autre plus “risquée” sur Stargate qui propose 4,6%. Notre application explique pourquoi une stratégie est plus risquée que l’autre, le but étant d’offrir un maximum d'informations aux clients. Prendre du risque, ce n’est pas un problème, mais il faut que les investisseurs le fassent en connaissance de cause.

Lors de votre ICO en 2017, vous présentiez Swissborg comme un gestionnaire de patrimoine “à la sauce crypto”. Est-ce toujours le cas ?

Nous avons toujours voulu transposer à la crypto les standards de la banque privée. Nous proposerons d'ici la fin de l'année des indices qui permettront de s’exposer en un clic à un panier de tokens selon diverses thématiques (layers 1, gaming, NFT, etc.). C’est beaucoup plus novateur que les ETF, qui sont très populaires dans la finance traditionnelle, car les utilisateurs auront vraiment les tokens dans leur wallets, alors qu’avec les ETF vous ne possédez pas vraiment les actions détenues par le gestionnaire de fonds. Notre service sera dynamique : si un token s’apprécie fortement, la composition du panier sera automatiquement rééquilibrée.

Et à plus long terme ?

L’objectif est d’avoir les autorisations nécessaires pour proposer des produits d’investissement sur-mesure en fonction de chaque client : son budget, son appétence au risque…

Prévoyez-vous de sortir une carte de paiement ?

J'y suis favorable, mais je ne sais pas encore quand nous pourrons la sortir. Il y a encore un doute sur l'utilité d'une carte de paiement pour nos clients. Nous avons observé que les cartes qui proposaient du cashback étaient très utilisées, alors que celles qui n’en ont pas le sont beaucoup moins.

Nous avons un token (CHSB, -75% sur les 12 derniers mois, ndlr) que nous pourrions utiliser avec une carte. Nous avons des réflexions en interne pour mettre en place le bon système, mais rien n'est encore arrêté.

Quelle technologie de conservation utilisez-vous ?

Nous utilisions initialement la technologie MPC de Curv, mais PayPal a mis fin à notre contrat après son rachat. Depuis 2022, nous travaillons avec Fireblocks qui est aussi une solution MPC.

À la différence de ses principaux concurrents comme Taurus ou Metaco, Fireblocks permet de traiter des milliers de transactions sur le cloud. Lors du bull market de 2020-2021, nous avons enregistré des journées à plus 50.000 transactions ! Sans ce genre de solution, nous n'aurions jamais pu tenir la charge.

Pourquoi ne pas travailler avec Ledger ?

Ledger ne fait pas de MPC. Or choisir entre le MPC et la conservation d'actifs via des hardware wallets comme le propose Ledger, c'est comme choisir entre le ski et le snowboard… Tu prends forcément le snowboard ! (rires).

Pour vous le MPC est plus sûr ?

Le MPC est défendu depuis quinze ans par les plus grands spécialistes de la sécurité pour une raison simple : il n’y a pas de backdoor (porte dérobée, en français) alors qu’il en existe dans toutes les autres technologies. J'adore Ledger et j’espère qu’on pourra un jour travailler ensemble, peut-être d'ailleurs pour imaginer une solution hybride qui mêle leur savoir-faire et le MPC. Mais pour l’instant Fireblocks a pris beaucoup d’avance sur la gestion de la finance décentralisée…

Combien avez-vous de clients aujourd'hui ?

Nous comptons actuellement environ 700.000 utilisateurs répartis principalement entre la Suisse, la France et le Royaume-Uni. Ces clients représentent un peu moins d’un milliard d’euros d’encours. Pendant le pic de 2021, on a atteint les 2,2 milliards d’euros !

Que vous a apporté l’enregistrement PSAN en France ?

Swissborg est peut-être suisse à la base, mais notre ambition est d’être présents partout en Europe. L’enregistrement s’est fait rapidement. Nous avons eu un très bon rapport avec l’Autorité des marchés financiers (AMF). La France a toujours été un très gros marché pour nous, donc c'était important d'obtenir cet enregistrement le plus vite possible.

Vous êtes assez connus en France. Comment expliquez-vous cette percée ?

Comme moi, plusieurs fondateurs se Swissborg ont à la fois la nationalité suisse et… française. Donc la France est un marché naturelle pour nous. Nous avons rapidement créé des liens avec des influenceurs français, comme Owen Simonin (Hasheur sur Youtube) ou Sami du Journal du Coin, qui sont devenus nos ambassadeurs dans l'Hexagone… C’était facile de traiter avec eux, d’autant qu’il n’y a pas vraiment d’influenceurs en Suisse, peut-être à part Roger Federer, que je n’ai pas encore réussi à avoir (rires).

Comment décririez-vous l’écosystème suisse ?

La Suisse est un pays très complexe. C’est l’un des États les plus avancés sur le plan démocratique et un pays très décentralisé. Cela présente beaucoup d’avantages, mais c’est aussi des inconvénients surtout pour le business… Ce qui est autorisé à Lausanne ne l’est pas forcément à Genève, Fribourg ou Neuchâtel.

Et puis il y a le fait qu'il y ait plusieurs langues. Bien sûr, les grandes banques comme UBS ont réussi à se développer partout sur le territoire, mais cela leur a pris entre 50 et 100 ans ! Comme c’est très difficile d’être disponible partout, les business qui s’adressent aux particuliers sont assez rares en Suisse. Il n’y a pas ce problème en France : si un produit est disponible à Paris, il le sera partout ailleurs.

Pourquoi êtes-vous officiellement enregistré en Estonie ?

Que les choses soient claires : nous avons toujours voulu être en Suisse. Mais nous avons rapidement compris que pour être disponibles en Europe, nous avions besoin d'être enregistrés dans un pays de l'Union européenne. D’où le choix de Malte, puis après de l’Estonie à partir de 2021. Et nous sommes ravis de notre choix car le pays est vraiment pro-crypto.

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